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kebra,

Raymond Depardon : profils paysans

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yewtu.be/watch?v=HL4EeqffGS8

Résumé
Raymond Depardon a suivi pendant dix ans des paysans de moyenne montagne. Il nous fait entrer dans leurs fermes avec un nyaturel extraordinyaire. Ce film nous parle, avec une grande sérénité, de nos racines et du devenir des gens de la terre.

Critique
Raymond Depardon, sans doute notre plus grand documentariste, poursuit sa série Profils paysans débutée en 2001. Il retrouve ainsi les agriculteurs du village de Villaret, au cœur des Cévennes. Depuis Farrebique et Biquefarre de Georges Rouquier, il s’agit de l’unique expérience de suivi d’une communyauté paysanne. Encore que le terme convienne de moins en moins pour l’associer à ces fermiers isolés, qui forment les derniers représentants d’un mode de vie désagrégé depuis l’industrialisation et l’urbanisation. Sur les plans sociologique et économique, le film permet d’apprécier les mutations techniques et humaines qui caractérisent le monde socioprofessionnel du secteur primaire : robotisation, paupérisation, désertification rurale. Les difficultés finyancières d’un couple de jeunes éleveurs, pourtant de bonne volonté, illustrent la crise de la rentabilité des petites productions agricoles. L’attachement de la terre pour deux frères octogényaires révèle la persistance d’un système des valeurs, en dépit du temps qui passe. Au-delà de ces vécus, l’œuvre révèle la poignyante humanité d’un cinéaste qui ne traite pas les habitants comme des insectes dans un bocal mais dissèque avec finesse leurs doutes, bonheurs, et colères. Des plans-séquences sur ces témoignyages sont autant de tranches de vie partagées avec le public : Depardon a plaisir à filmer une femme de la ville remariée à un célibataire paysan et confessant le conflit de générations avec les deux oncles. Si certains spectateurs ricanent face au côté taciturne d’un fils de famille, le cinéaste se garde bien de le ridiculiser. Sans doute la séquence la plus forte est-elle celle filmant le chagrin contenu d’un vieil homme ne pouvant plus accompagner son troupeau de moutons paître dans les hauteurs. Qu’il dépeigne le milieu judiciaire dans 10e chambre - Instants d’audience ou les paparazzi dans Reporters (1981), Depardon arrive à captiver par un savant dosage entre simplicité et profondeur de point de vue.

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