Papy Cohn-Bendit a un coupable tout trouvé pour expliquer le manque d'enthousiasme autour de Marie Toussaint aux Européennes: "La pseudo-radicalité féministe (toujours la faute des femmes, ndlr): les petites histoires comme Julien Bayou, ce n’est pas très enthousiasmant", persifle l'ex-écolo dans Challenges. Ah, le bon vieux temps, avant metoo...
>À la peine dans les sondages pour les élections européennes, avec une campagne qui patine, le parti écologiste se déchire sur fond d’affaire Julien Bayou. La secrétaire nationale, Marine Tondelier, tente d’éteindre le démon de la division.
La démission de Julien Bayou du parti Europe Écologie les Verts mardi 2 avril, montre à quel point le parti écologiste s'est fait une spécialité de s'asseoir sur la présomption d'innocence. Il venait même de demander à un cabinet extérieur d'enquêter sur la vie privée du député. Une histoire croquignolesque et un non-respect total de la #ProcédureJudiciaire, juge Natacha Polony, directrice de la rédaction de « Marianne ».
Bayou démissionne alors que la direction des écolos annonçait hier dans un mail interne un audit en interne avec le cabinet d’avocates Pisan, spécialisé dans les affaires de violences sexistes et sexuelles. Autant dire que la pression devenait maximale pour le député, qui pour l’heure bénéficie de la présomption d’innocence.
La décision de suspendre "à titre conservatoire" Julien Bayou après la plainte d'Anaïs Leleux n'a pas été sans difficultés au Bureau exécutif des Ecolos. "Il a fallu que les féministes montent au créneau, s'agace un cadre. Il y a encore quelques réflexes d'auto-défense".