Certains experts, cependant, appellent à raison garder. « Il n’y a pas péril en la demeure, nous ne sommes pas au bord d’une nouvelle pandémie », estime Bruno Lina. « Cela fait plus de vingt-cinq ans que le scénario d’une transmission du virus #H5N1 à l’homme nous inquiète[…]. Le scénario ne s’est jamais produit, mais le simple fait que la circulation du virus s’intensifie est une source d’inquiétude. »
« Si les élevages de cochons étaient touchés, le niveau d’inquiétude monterait d’un cran », ajoute l’épidémiologiste. Cette espèce, en effet, peut servir de « creuset » pour la fabrication de nouveaux virus, car elle est à la fois sensible aux virus de la grippe porcine, aviaire et humaine. Il suffit qu’un même animal soit infecté par plusieurs de ces virus et leurs génomes pourront se réarranger, d’où un risque d’émergence de lignages plus nocifs.
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