Séisme au Maroc : « Contrairement aux architectures en béton armé, les constructions en pisé pourront être réparées »
L'architecture traditionnelle produit moins de mortalité que le béton en cas de tremblement de terre.
À base de torchis, pierre, terre et bois (approvisionnement local) elle résiste mieux aux tremblements de terre, est plus facilement réparable, tout en étant facile a chauffer l'hiver et assurant la fraîcheur l'été.
@hugues
Oui ! Mais.. les rapaces qui se précipitent sous l'égide des politiques de "développement" et de "réparations", s'empressent généralement de rebâtir au plus vite : y'a du cash à se faire..
Salima Naji dit très justement : "Les ingénieurs contemporains arriveront-ils à se mettre à la hauteur des enjeux? Aujourd'hui, formés selon les logiques du XXe siècle, ils sont dépassés par les défis du XXIe siècle. Ils s'appuient sur des logiciels standardisés incapables de tenir compte des spécificités locales." - et c'est partout dans le monde après la catastrophe, parce que les institutions internationales à la manœuvre n'imaginent pas un seul instant qu'il puisse exister des savoirs locaux supérieurs à leurs expertise. Un top/down typique des politiques de développement (et la meilleure manière de "vulnérabiliser" des populations)
C'est un des thèmes récurrents dans le bouquin que je lis en ce moment, que j'évoquais ce matin d'ailleurs :
@danahilliot La reconstruction va effectivement attirer les vautours du domaine, dans l'idée de faire un max de pognon le plus rapidement possible.
Pour ce qui est de la standardisation, c'est clairement catastrophique, particulièrement quand elle se fait avec cette approche incapable d'apprécier le fait que de savoirs locaux, parfois ancestraux, puissent être plus valides que les solutions proposées.
On est toujours en mode "apporter la civilisation" qui prévalait lors des colonisations.
@hugues
Oui, ce qu'on appelle les "politiques du développement" qui ont pris le relais après les décolonisations (très relatives)
La catastrophe est souvent l'opportunité pour les bailleurs des institutions internationales, et les vautours privés qui les suivent, de "convertir" les populations et environnement locales à l'économie de marché, si ce n'est déjà fait, en déplaçant les paysans vers les centres industriels, en favorisant la mise en place de l'agriculture "moderne", etc etc.
@danahilliot je te rejoins complètement sur la notion de décolonisation très relative. Difficile d'affirmer que cela ai été effectif quand on assiste au pillage généralisé des ressources naturelles et humaines dans les anciennes colonies.
Et effectivement, mise en place d'industries (avec de la main d’œuvre à exploiter pour pas cher) et développement d'un modèle agricole industriel, qui jette le paysan sur les marchés tout en le transformant en client (semences, produits, machines...).
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