tk

tk, 3 days ago

@LoboTom @tshirtman c'est exactement comme cela que Jennifer Mather Saul définit le covert effect dogwhistle raciste, un acte de parole raciste qui est effective car elle crée une réaction, inconsciente dans sa dimension problématique, et mesurable en laboratoire avec des dispositifs de psychlogie sociale. l'intention du locuteur est facultative.

il y a aussi une norme qu'il faut être un monstre ou un extrême-droite pour être anti-sémite, ce qui empêche de reconnaître la problématique (figleaf)

tk, 3 days ago

@tshirtman @LoboTom non justement y a pas forcément une intention dans le dogwhistle.

tk, 3 days ago

@tshirtman @LoboTom par exemple, je pense pas que la plupart des personnes qui utilisent l'expression "wokiste" soient d'ED mais ça tire le langage et la culture dans une normalisation de la pensée d'ED.

tk, 3 days ago

@tshirtman @LoboTom dans cet ouvrage justement, elle analyse à la fois les discours de trump pour les overt code dogwhistle qui sont effectivement intentionnel et elle prend un exemple de la langue US pour désigner les quartiers pauvres, pour ne pas nommer les racisés, qui est devenu une façon de parler pour les covert effect dogwhistle.

tk, 3 days ago

@tshirtman @LoboTom un des intérêts des political dogwhistles, c'est le déni, de bonne ou mauvaise foi, la construction de JMS est une tentative d'esquiver cette ambiguité pour comprendre le fonctionnement linguistique (et éthique) de ces actes de parole.

tk, 3 days ago

@tshirtman @LoboTom parce que c'est pas un outil pour le locuteur. c'est une théorie, hein, mais elle postule qu'il y a beaucoup d'idées et de propos qui circulent par bêtise ou par feignantise, ou manque d'introspection disons. que le racisme n'est pas qu'une histoire complot et de manipulation mais aussi une question d'inertie qu'on ne peut pas comprendre si on se limite aux usages intentionnels (les racistes pur jus sont certainement une minorité)

tk, 3 days ago

@tshirtman @LoboTom pas à cause du contenu en lui-même, ni de la personne, mais à cause des réactions (la sienne, la banalisation et la circulation dans l'espace médiatique), je dirai oui. y a un côté performatif, qui n'est pas juste "quand dire, c'est faire". il y a aussi une validation sociale. c'est devenu un phénomène qui lui échappe en fait. y a une notion de responsabilité (au sens éthique et pas juridique)