Le #JurassicComputers va maintenant prendre quelques jours de vacances...
S'il y a des micro-ordinateurs de 1984 ou 1985 dont vous voudriez lire le banc d'essai, postez-les à la suite, je regarderai ce qu'il y a dans les deux numéros spéciaux de "L'Ordinateur Individuel" 84/85 et 85/86 !
Sorti fin 1985, le 520 ST est alors un "semi-professionnel". 1ère version sans lecteur de disquettes intégré. 9950FF (2935 euros d'aujourd'hui) la config complète avec écran N&B.
Une révolution.
Son surnom ? "Jackintosh" car il visait le Mac, pour 3 fois moins cher tout en étant plus performant, à tel point qu'un émulateur Mac existait dessus, qui faisait tourner les softs Mac plus vite que sur l'original !
(1/3)
Le 520 ST connut un immense succès en Europe, mais seulement un succès d'estime aux USA, son pays natal. Et sa rapide baisse de prix, ainsi que l'intégration du lecteur de disquettes, le mit finalement en concurrence directe et frontale avec le Commodore Amiga. Pas le 1000 initial : le 500.
Le ST (520, 1040, Mega...) fut LE micro-ordinateur des musiciens avec sa connectique MIDI intégrée.
Il est increvable.
Je vous laisse lire le texte de l'époque...
(2/3)
On notera l'unité de disquettes d'une capacité de... 500 Ko ou 1 Mo ! (400 Ko pour le Mac à la même époque) et la disponibilité d'un disque dur de 10 Mo.
Tech sheet of the Atari 520 ST.
Of particular note is the floppy disk drive with a capacity of... 500 KB or 1 MB! (400 KB for the Mac at the same time) and the availability of a 10 MB hard disk.
...C'est donc un 600XL re-carrossé, avec 128 Ko de RAM.
And voilà !
And... moins cher (2250FF, 663 euros d'aujourd'hui).
MAIS.
128Ko pour... 37 Ko de RAM libre sous BASIC. Donc seulement 2 couleurs dispo en 320 x 192 points.
Comme c'était un 8 bits (processeur 6502, très classique), la RAM était organisées en "banques" de mémoire (je préfère parler des "tranches").
Heureusement il était compatible 600/800LX !
Macintosh, and you'll see why 1984 won't be like 1984, selon la pub...
Que disait-on de cet ordinateur, cette année-là ? On louait sa qualité d'affichage exceptionnelle (mais N&B), le grand nombre de polices de caractères réglables "à volonté", sa compacité, l'écran intégré, la souris "censée jouer les rôles d'éditeur et de touches de fonction. Mais elle n'y parvient pas dans toutes les applications".
Au pilori, le clavier, l'unique lecteur de disquettes...
Les MSX, la première tentative de "norme" pour les micro-ordinateurs familiaux. C'étaient surtout des avatars de machines préexistantes, comme le Yeno/Sega SC3000 qu'on a vu dans un épisode précédent. Et beaucoup de ces micros ont fini en consoles de jeux, avec des cartouches.
Le test de L'Ordinateur Individuel, en 1985, est assassin avec des ordinateurs !
Un pote en avait un, il l'avait choisi...pour sa couleur ^^
Je me souviens d'un bon langage BASIC.
Le fabricant voulait en mettre... un sur chaque bureau, d'où le nom. Le téléphone servait non seulement à... téléphoner, mais aussi de modem.
C'était en fait un Sinclair QL rhabillé et "augmenté", avec ses bons côtés (les programmes inclus en ROM), mais aussi ses mauvais, dont les "microdrives".
L'Ordinateur individuel conclut : "cette course à l'intégration attirera certainement d'autres participants", l'avenir lui donnera raison !
Ordinateur singulier que celui-ci : coque entièrement en aluminium, langage BASIC intégré bien sûr, mais aussi... Un langage simplifié : le "Noddy" !
Ordinateur familial, il pouvait se transformer en professionnel avec beaucoup, beaucoup de RAM et des lecteurs de disquettes...pourvu qu'on y mette le prix !
Le 1er 100 % compatible IBM PC de l'histoire, c'est lui : le Compaq ("COMPAtibility & Quality"). Un (trans)portable.
Sa version "Plus" est... plus performante que l'IBM PC Portable sorti entre-temps et remplace le 2ème lecteur de disquettes 5"1/4 par un disque dur de 10 Mo !
Il sera suivi d'une longue progéniture, avec des portables toujours, puis des PC de bureau, jusqu'à l'absorption de la marque par HP en 2002.
Fiche technique du Compaq Plus publiée en 1985.
48600FF (15174 euros d'aujourd'hui) ! Mais c'était le "top du top" des ordinateurs, et le premier portable. Sa RAM ? Gargantuesque pour l'époque : 256 Ko.
Sa signature ? Son écran achrome de 25x80 caractères ou 640x200 points.
"Mon" club d'informatique quand j'étais ado organisait chaque année 1 "salon de la micro" local et je faisais partie des "gardiens de nuit" 😉. Je me souviens avoir passé, lors de l'un de ces salons, 1 bonne partie de la nuit à jouer avec ce //c si séduisant. Je me souviens précisément du toucher de son clavier. Et de sa poignée, à l'arrière, qui servait à l'incliner.
Le banc d'essai de L'OI comporte 1 erreur : saurez-vous la trouver ?
...Et donc, parmi la myriade des "compatibles PC" vendus en 1984, il y en a eu un appelé...
Le "Toutatis PC" 😁
C'était un original, un peu comme un village retranché, avec son processeur... 80186. L'affichage n'était pas mal du tout : 800x600. Et il était fourni avec... MULTIPLAN ! 🥳 (Pour ceux qui n'ont pas connu, c'est le papa d'Excel).
Et puis c'était un Compatible qui ne manquait pas de sel, à... 42600FF ! (13300 euros d'aujourd'hui)
Encore un "premier ordinateur" pour beaucoup de gens. Encore un pionnier de la micro-informatique. Il était très diffusé dans les pays anglo-saxons car vendu chez Radio Shack ("TRS" signifie d'ailleurs "Tandy Radio Shack").
Il y a eu, pendant quelques années, une de ces boutiques dans la ville où j'habitais, ado. Il y était bradé, bien en dessous des 2495FF "prix public" (779 euros d'aujourd'hui).
Basé sur un processeur 8080, cet ordinateur belge de 1977 (1980 en France, nous dit L'Ordinateur Individuel) proposait de très bonnes capacités graphiques et sonores. Son compilateur BASIC permettait d'excellentes performances pour les programmes rédigés dans ce langage. Il avait aussi un éditeur de code "pleine page" et non "ligne à ligne".
48 Ko de RAM.
Mais à 32630FF (10188 euros), c'est resté un rêve !
Autre "acteur" du plan "Informatique pour Tous" des années 80 en France : le Thomson MO5, petit-frère du TO7. Moins cher que ce dernier, il n'était... pas compatible, bien que partageant son microprocesseur ! Et c'était pareil pour les périphériques, y compris le lecteur de K7. D'où un prix finalement élevé, pour des particuliers, afin d'avoir 1 config complète.
L'UC seule coûtait 3240FF (1011 euros).
Le premier "compatible PC" made by IBM ? 😄 Même pas : le banc d'essai de 1984 nous apprend que... "la compatibilité n'est pas parfaitement assurée" !
Cet ordinateur "familial" au clavier sans fil (infrarouge) et aux touches caoutchouc sera bien trop onéreux pour toucher sa cible. Il l'était déjà aux USA.
Ou... Le C64 (trans)portable !
Il ressemble aux autres "portables" de l'époque : une sorte de petite glacière. Mais à l'intérieur, c'était un C64 et non un compatible PC. Avec un minuscule écran. 13630FF de l'époque (4255 euros d'aujourd'hui) quand même ! Chère, la partie de Bruce Lee, Commando ou Arkanoid...
ENGLISH : ALT-Text.
Bonus : Mark Cooksey's reprise of JM. Jarre's Magnetic Fields pt. 2 (Bombjack game)
Vu de 1984, il "signe sa flatteuse origine : le VIC20". C'était l'époque où on disait "lutins" en français au lieu de "sprites".
"Le CBM64 a toujours bien marché, au prix de fréquentes ruptures de stock, succès oblige. Une réussite qu'explique le bon rapport qualité-prix, ses "lutins" d'écran et son synthétiseur sonore complet. Je reproche à cet ordinateur un manque de convivialité pour la programmation des effets graphiques et musicaux".
(1/2)