Son moteur, dit-il, c'est la honte qu'il a ressentie jeune ado face à ses origines ouvrières et italiennes + celle de leur avoir tourné le dos en devenant artiste.
On évoque Aurélie Filippetti et Nicolas Mathieu...
On met en regard la une de Charlie sur la Lorraine par Reiser, et celle de Baru pour un fanzine local le Téméraire : chez le parisien il pleut, chez le lorrain, les gens ont des coups de soleil.
Cette une qu'on connaît bien en Lorraine c'est un haut fourneau fermé, un type à gros nez en ciré et le titre "la Lorraine sauvée par le tourisme".
Reiser est son modèle de dessinateur, qui l'a décomplexé pour démarrer.
Baru était prof de gym : il a su tout de suite animer "une patate sur une patate avec des balais à la place des bras" car il connaissait la mécanique humaine.
Le Téméraire c'est un journal d'une douzaine de numéros qu'il a lancé avec des copains dessinateurs, en même temps qu'une radio qui n'a fonctionné que 2 fois.
Nous avons récupéré toutes les archives du Téméraire ainsi que d'autres fanzines de la même époque récemment. C'est tellement potache sur la situation de la Lorraine au début des 80s qu'on était pliées en lisant. Après on a vu les signatures 😳😳😳.
L'histoire de la désindustrialisation en Lorraine, ce sont des photos en noir et blanc d'usines tournant à plein régime, et des photos en couleurs de friches industrielles...
Entre les deux, la colère et la trahison vécues par les acteurs de l'époque et transcrite dans le Téméraire, un journal sans concession.
La couverture de La Piscine de Micheville, c'est un bonhomme rigolo devant une structure industrielle hyperréaliste.
C'est le dessin préféré de son auteur.
(Je vous mets la couverture de Quéquette blues un peu sur le même principe+ le côté Margerin.)
Baru a fait des zones industrielles des possibilités de paysage.
Il dessine des usines en pensant aux cathédrales.
C'est totalement volontaire.
Il prétend qu'il a juste eu l'idée de les représenter...
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