Brillante interview de la journaliste Marie Portolano par Salomé Saqué, pour @blast_info.
À regarder, surtout si vous êtes un homme, pour comprendre comment des comportements qui peuvent sembler anodins et innocents au travail contribuent au climat de violences et d'abus dont sont victimes les femmes. Si le milieu du journalisme sportif est particulier, il me semble que ce qui est raconté dans l'interview peut s'appliquer à tous les boulots.
(se remettre en question est rarement agréable, mais c'est important)
@charles J'ai commencé à regarder, perso je n'y crois pas une seconde au fait que les mecs n'auraient pas conscience de leur pouvoir (en tant que supérieurs, dans la boîte et cie). Tout au contraire. Je pense qu'il y en a beaucoup que ça excite (ça fait du "bien" de sentir qu'on a du pouvoir sur qqun, ça gonfle l'ego). Il faut des mesures fortes pour contrer ça : compter sur une simple "remise en question" des concernés est une erreur.
@Khrys Peut-être que je n'ai pas été clair dans mon propos. En partageant cette interview ici, je ne m'adresse pas aux gros connards, plutôt à ceux qui veulent bien faire et parfois ne se rendent pas compte. Je m'inclus dedans, malheureusement.
@charles Je pense effectivement que ça peut aider à repérer / dénoncer les comportements problématiques lorsqu'ils ont lieu en public ; malheureusement, c'est très souvent en (semi-)privé que cela se passe.
@charles +beaucoup de personnes qui se retrouvent en situation de "pouvoir" le sont parce qu'elles aiment ça et ont recherché ce pouvoir. Du coup, quand il s'agit de mecs hétéros, ils tombent facilement dans ta case "gros connards". Il y a le même souci pour les mecs non exclusivement hétéros, sauf qu'on en parle moins.
Idem pour les meufs qui se retrouveraient en situation de pouvoir (on a des exemples) sauf que c'est bcp moins fréquent.
Il faut déconstruire ce système basé sur la domination.
@charles C'est pour ça que la «libération de la parole» est importante, la fin de l'émission est bien sur ce sujet. Perso, je n'ai jamais rien laissé passer. Je préfère passer pour la pénible de service et mordre direct que me faire marcher dessus. Le souci c'est quand il y en a plusieurs (de connards) pour se serrer les coudes. D'où l'importance que les autres (non connards) ne restent pas là à rien dire "de peur d'envenimer/foutre une mauvaise ambiance" mais montrent clairement leur désaccord.
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