Chroniqueur de science-fiction pour Usbek & Rica, Cédric Fabre constate que les émotions et les sentiments humains tendent, dans beaucoup de romans du genre, à passer au second plan. Comme si les univers dépeints importaient plus, finalement, que les personnages. Dans cette tribune, il partage son ressenti, qu’il a soumis également à plusieurs auteurs et éditeurs de SF.
Un petit diable, égaré dans les égouts parisiens, surgit à l'improviste et sauve deux orphelins des mains de gredins aux mines patibulaires. En guise de remerciement, l'ange gardienne des enfants l'embrasse, puis disparaît. Tourneboulé, le petit démon, bien décidé à revoir cette délicieuse ange gardienne, prend les enfants sous son aile protectrice. Mais qu'il est difficile de bien faire lorsqu'on est un diablotin qui connaît mal le monde des hommes...
Une BD très douce, un magnifique conte. J'aime beaucoup le ton, les couleurs, son crayonné.
C'est un voyage aussi bien pour les enfants que les parents qui ont envie de douceur et de choses simples et gentilles. :3
Eustache et Mouche sont des cambrioleurs pas banals, à la technique extrêmement sophistiquée. Sur les lieux de leurs forfaits, ils laissent une carte en forme de papillon. Un Bombyce. Ce jour-là, ils s'introduisent par les toits chez le baron Guillaume Bernard de Harcourd.
J'ai adoré le dessin, l'univers steampunk de Bordeaux qui déploie des couleurs plutot orangés et généreuses. Les personnyages sont découpés de manière franche, caricaturale.
Reste le scényario qui nous tient en haleine et que je n'ai pas aimé car il termine mal, c'est une tragédie. Une affreuse histoire bien racontée, rythmée mais horrible à tel point que je n'y ais plus retouché.
Dans ce premier épisode de Soluce, Lucie traite Hugo de gamer et ça tourne (presque) mal. Mais au fait, pourquoi un tel malaise autour du mot “gamer” ? Peut-on se réappropier cette identité, ou est-ce qu’il vaut mieux s’en débarrasser ? C’est la vaste question que nous débroussaillons avec l’aide d’Enora Lanoë-Danel (IFOP) et Esteban Giner (chercheur en game studies).
Si jamais vous l'avez loupé pour cause de jour férié (grand bien vous fasse), le dernier numéro de Règle30 revient sur le jeu vidéo Stellar Blade et son héroïne archisexualisée, ce que ça dit de certains gamers™ et la fonction de leur colère en ligne.
Oui c’est bien de lui dont je parle. Bon, par soucis d’honnêteté, il faut que je dise que j’y ai plus touché que vraiment joué, et que je partais avec un a priori négatif sur le jeu. Donc, ce qui suit est à prendre avec le paquet de sel entier 🙃.
J’ai eu l’impression d’être devant un produit (pour moi, ce mot est une insulte) qui n’essayait même pas de comprendre pourquoi les divers éléments qu’il reprenait fonctionnaient dans leur environnement d’origine. Que ce soit les éléments narratifs de Automata et sa musique, ou bien les morceaux de gameplay arrachés à différents triple A, il fait les choses “parce que ça fonctionnait comme ça” dans ses inspirations. De ce qu’en j’en ai vu, je dirais que la seule chose qu’il est parvenu à synthétiser et s’approprier est son système de combat, qui reprend le côté flashy des beat 'em ups style Bayonetta ou, encore une fois, NieR Automata, et les associe à ce côté plus rigoureux et calculé dans les actions que requièrent les Souls. Il aurait sans doute gagné à être un jeu d’action plus décérébré qui se contente de proposer un cul et du bourre-pif, comme pouvaient le faire certains jeux Simple Series sur PS2.
Au long de la saga, Mass Effect nous propose 4 fois de commettre un gnocide.
Il les justifie. Il ressuscite pour le 21ème siècle une logique coloniale et impérialiste, une logique gnocidaire qui est plus vivante que jamais aujourd'hui.
On peut etre d’accord ou non avec ses points avancés.
Ya des passages de jeu omis pour ma part, et je suis pas d’accord avec son parallèle jeu/irl mais ya des points pertinents où elle apporte un éclairage nottament la construction des races, de l’imaginaire collectif.
Avez-vous déjà eu besoin de mettre un saumon fumé dans le mini-frigo de votre chambre d'hôtel ? Tenté d'installer un logiciel en lisant les trois volumes d'explications fournis par le fabricant. Renyancé à prendre un médicament anodin en raison des risques terribles que sa notice fait peser sur " certains sujets " ? Entrepris de chercher du sexe sur Internet ?
Si vous répondez oui à l'une de ces questions, alors vous vous reconnyaîtrez dans les pages de ce livre, qui relate, sur un mode hilarant et, hélas, vraisemblable, les aventures et mésaventures de l'homme d'aujourd'hui.
En guise de bouquet final, vous découvrirez la Cacopédie : un hallucinant voyage dans le savoir scientifique moderne poussé vers la folie à force d'atomisation et de luxe théorique...
L'universitaire spécialiste de sémiologie, le romancier érudit et puissant du Nom de la rose et de L'île du jour d'avant livre ici un autre visage : celui, moqueur et généreux, d'un observateur de notre temps et de sa folie ordinyaire. Il convient d'ajouter qu'on éclate de rire à chaque page.
Extrait
Comment répondre à la question "comment ça va"
Hippocrate: "Tant qu'on a la santé..."
Agatha Christie" Devinez."
Kafka:" J'ai le cafard."
Camus:" Question absurde."
Cyrano:" A vue de nez, bien."
Icare : je me suis planté
Lucifer : ça va Dieu sait comment
Christophe Colomb : je ne touche plus terre
De Gaulle : excusez-moi, j'ai un appel
Kant : question critique
Pour éliminer leur cholestérol, les Américains font du jogging, c'est à dire qu'ils courent pendant des heures jusqu'à s'écrouler raides morts d'un infarctus.
Dans le monde entier, il existe un moyen infaillible de reconnaître un chauffeur de taxi : c'est quelqu'un qui n'a jamais de monnaie.
Si vous voulez faire un cadeau à l'être aimé pour son anniversaire, moyennant 30 dollars seulement, une société spécialisée lui envoie un exemplaire du New York Times du jour de sa naissance. S'il est né le jour d'Hiroshima ou du tremblement de terre de Messine, c'est son problème. Cela sert aussi à humilier les personnes détestées, si elles sont nées un jour où il ne s'est rien passé.
Mlle Verdun Malaussène : portrait d'un nourrisson. Trois jours déjà !
C'est gros comme un rôti de famille nombreuse, rouge viande tout comme, soigneusement saucissonné dans l'épaisse couenne de ses langes, c'est luisant, c'est replet de partout, c'est un bébé, c'est l'innocence. Mais gaffe : quand ça roupille, paupières et poings serrés, on sent que c'est dans le seul but de se réveiller, et de le faire savoir. Et, quand ça se réveille : c'est Verdun !
Toutes les batteries soudain en action, le hurlement des shrapnels , l'air n'est plus qu'un son, le monde tremble sur ses fondations, l'homme vacille dans l'homme, prêt à tous les héroïsmes comme à toutes les lâchetés pour que ça cesse, pour que ça retrouve le sommeil, même un quart d'heure, pour que ça redevienne cette énorme paupiette, menaçante comme une grenade, certes, mais silencieuse au moins.
Ce n'est pas qu'on dorme soi-même si elle se rendort, on est bien trop occupé à la surveiller, à prévoir ses réveils, mais au moins les nerfs se détendent un peu. L'accalmie, le cessez-le-feu... la respiration de la guerre. On ne dort que d'un oeil et sur une oreille. Dans notre tranchée intime, le guetteur veille.
Et, dès le premier sifflement de la première fusée éclairante, à l'assaut, bordel ! Tous à vos biberons ! Repoussez-moi cette offensive ! Des couches, les infirmières, des couches, nom de Dieu ! Ce qui est englouti d'un côté déborde presque aussitôt de l'autre, et les hurlements de la propreté bafouée sont encore plus terrifiants que ceux de la famine. Des biberons ! Des couches !
Ca y est, Verdun s'est rendormie. Elle nous laisse debout, hébétés, chancelants, l’œil vide fixé sur l’ample sourire de sa digestion. C'est le sablier de son visage, ce sourire. Il va se rétrécir peu à peu, imperceptiblement, les commissures vont se rapprocher, et, quand la bouche toute rose ne sera plus qu'un poing noué, le clairon sonnera le réveil des troupes fraîches. De nouveau, le long hurlement vorace jaillira des tranchées pour investir les cieux.
Et les cieux répondront par le pilonnage de toutes les artilleries : voisins cognant au plafond, martelant à la porte, jurons explosant dans la cour de l'immeuble...
Les guerres sont comme les feux de broussailles, si on n'y prend garde, elles se mondialisent. Trois fois rien d'abord, une petite explosion dans la tête d'un Duc, à Sarajevo, et cinq minutes après tout le monde se fout sur la gueule.
Et ça dure...
Verdun n'en finit pas.
Trois jours déjà.
Ce que Jérémy, les yeux au milieu de la figure, résume par cette question exténuée en se penchant sur le berceau de Verdun :
– Mais ça ne grandit donc jamais ?
Avec Puissances de l’art ou la Lance de Télèphe, Bertrand Leclair envisage la littérature comme pratique artistique, dévoilant combien elle peut être une voie de connaissance, profonde et joyeuse.
J’ai déjà fait de multiples articles sur le consentement, mais je n’ai jamais vraiment fait d’article spécifiquement pour aider les libertins débutants sur les codes à utiliser pour obtenir ou donner un consentement dans une situation libertine.
Commençons par rappeler les différents modèles de consentement pour expliquer correctement les règles de consentement dans le milieu libertin.
Et si le secret d’une sexualité aussi épanouissante qu’intense était la lenteur ?
La sexualité conventionnelle, orientée vers l'orgasme, peut certes apporter une satisfaction momentanée, mais sur la durée, elle peut devenir mécanique et ennuyeuse.
Pour aller vers une satisfaction plus profonde ou redonner vie à une sexualité déclinante, les trois auteurs de ce livre invite ici les couples à vivre l'acte sexuel en pleine conscience.
Au fil des pages et d’exercices pratiques, ils proposent de découvrir comment la sexualité en conscience augmente la sensibilité et la vitalité sexuelle, et comment, par sa capacité à restaurer et à générer l'amour, elle est une sexualité véritablement aimante.
Un livre qui invite à faire l’amour autrement, à ralentir, à se détendre, à se libérer des pressions imposées par notre conditionnement et à remettre en question les idées communément admises sur la sexualité.
Au début de sa carrière, il peint quelques nus masculins comme exercices, mais ses meilleurs nus représentent des femmes. En général, il préfère partir d’ébauches, mais beaucoup de ses nus doivent avoir été faits d’après nature. D’habitude ses modèles ne sont pas de belles jeunes filles, mais des femmes qui commencent à vieillir. Pour peindre ce genre de tableaux, il s’inspirait d’Edgar Degas.
Il ne cessait de dessiner : quelques dessins sont des œuvres en eux-mêmes, mais beaucoup sont des ébauches pour des peintures ou des lithographies. Quelquefois ses dessins ressemblaient à des caricatures qui, en quelques traits, rendaient un geste ou une expression ; pour les réaliser, il employait divers moyens (crayon, encre, pastel et fusain).
Le tableau représente une femme rousse, dénudée jusqu’à la taille, assise sur le sol, face au spectateur, juste avant ou juste après le bain. La mise en scène est photographique, avec une nette accentuation du point de vue de haut en bas.
Toulouse-Lautrec a peint La toilette en 1889 dans son atelier de la rue Caulaincourt à Paris. On peut le constater en partie sur la base des meubles peints en arrière-plan, que l’on peut reconnaître sur des photos d’atelier de l’époque. Aucune étude du tableau n’est connue. Il semble qu’il l’ait peint en une seule fois.
Pendant longtemps, l’ouvrage a été daté de 1896, sur la base d’entrées dans d’anciens catalogues, sous le titre La toilette. Des recherches récentes ont toutefois montré que l’œuvre date de 1889, d’une époque où Toulouse-Lautrec ne travaillait pas encore dans des bordels. En 1890, il l’expose avec un autre portrait nu lors d’une exposition des Vingt à Bruxelles sous le titre Rouge.
Femme qui tire son bas est un tableau réalisé par le peintre français Henri de Toulouse-Lautrec en 1894. Cette huile sur carton est un nu qui représente une femme parée seulement d’une écharpe verte en train de tirer son bas le long de sa jambe droite. Sans fond peint, l’œuvre s’apparente à un croquis que l’artiste aurait réalisé sur le vif dans une maison close, en saisissant le geste intime d’une prostituée.
Je suis une travailleuse du sexe de vingt-quatre ans - une pute, quoi. Vendre une prestation sexuelle n'est pour moi ni dégradant ni traumatisant. Être pute, moi, ça me plaît, et ce qui me choque, c'est que ça choque. Ce qui est insupportable en revanche, c'est d'exercer ce métier au sein d'un système qui ne veut pas de moi. Qui n'admet pas que nous existions, nous, les putes libres et épanouies. Qui ne veut nous donner aucun droit, aucun statut. Qui ne veut pas nous entendre, nous et nos revendications. Sauf qu'un cri de révolte, ça ne s'étouffe pas. Ce livre en est la preuve. Dans son premier roman graphique, l'auteure et dessinatrice Klou nous raconte son parcours, à la fois intime et politique, de travailleuse du sexe. Elle y décrypte la socialisation liée au genre, mais aussi sa découverte du militantisme féministe pro-sexe et LGBTQIA+. Sur des sujets controversés, elle apporte son regard acéré, drôle, et engagé.
Une excellente BD autobiographique servie par un dessin léger qui rappelle ceux du prince charle mais plus épuré.
Là on requestionne le travail du sexe et sort un peu des sentiers battues avec le Nid qui lutte contre le proxenetisme.
1906, Barellito. Une famille venue de Londres emménage au bord de la mer, dans un petit village d’Italie. Le père veut se consacrer à la pêche. Le fils, William, se réjouit déjà à l’idée de courir en pleine nature, loin de la grisaille londonienne. Et puis, il y a Lisa, la petite voisine aux cheveux noirs qui l’a si gentiment accueilli… Mais les habitants de Barellito ne cachent pas leur hostilité aux nouveaux arrivants. Ils n’apprécient pas que des " étrangers " s’installent chez eux. Quant à Lisa, elle semble douée d’étranges pouvoirs…
Planche de la série «Là où le regard ne porte pas»
Des vignettes découpées de manière magistrale. On est dans un paysage rocailleux, méditérannéen où un homme au cheveux long, musclé plonge et va chercher 2 paniers en osier.