Les insectes, nouvelle frontière de la conscience animale
La « déclaration de New York », récemment signée par 287 experts, présente comme une « possibilité réaliste » le fait que de nombreux invertébrés présentent une forme de conscience, et invite à en tirer les conséquences.
(Je m'étonne qu'on ait pu penser le contraire : que les insectes ne sentaient rien !)
Minute 51 : grosse absurdité sur l'IA qui permettrait de gérer une classe de 25 comme une classe de 12. Faut vraiment jamais avoir parlé à un prof de sa vie pour dire un truc comme ça.
Je ne sais pas ce qui est le plus inquiétant. D'inviter (à Vivatech certes) un bonhomme capable de dire que "«Un jour ou l’autre, quelque chose finira par éliminer la vie sur la Terre», (...) D’où l’importance, selon Elon Musk, d’aller coloniser d’autres astres."
Le tourisme spatial est « en grande difficulté économique »
Questions réponses avec @arsaintmartin , à propos du dernier vol d'un touriste français
"L’expérience, largement médiatisée, interroge la finalité et le rapport à l’écologie des activités spatiales. Elle s’inscrit aussi dans un narratif prométhéen de conquête insatiable, au service de l’imaginaire technocapitaliste de croissance infinie."
Mahdi Khelfaoui, professeur à l'Université du Québec, documente un exercice qu'il a donné à ses étudiants : rédiger eux-mêmes une petite biographie savante d'un scientifique, puis comparer leur résultat avec ceux de ChatGPT et notifier les écarts (nombreux !).
Je trouve l'exercice à la fois très instructif et doublement utile : cultiver son esprit critique sur la machine tout en apprenant sur un scientifique !
"cette histoire qu’on nous raconte selon laquelle ces technologies sont intelligentes, telles des divinités, et peuvent effectuer n’importe quelle tâche mieux que les humains, est une façon d’implanter encore davantage ces entreprises au cœur de nos infrastructures. Cela représente un danger pour la démocratie"
Très bonne chronique de Thibault Prévost pour Arrêt sur images, qui compile pas mal de publications récentes sur les IA génératives (merci pour le temps gagné) et pointe notamment les changements dans le fonctionnement du moteur de recherche de Google (bientôt dopé à l'IA, et "gérée comme un feed de réseau social"), le tout en restant aveugle aux "conséquences sur les rapports de pouvoir entre la Silicon Valley et la société civile."
Prevost revient sur les promesses toujours douteuses d'IA miraculeuses qui fonctionnent toutes seules (même quand il y a un call center derrière, ou un script bien agencé).
"L'IA n'est pas une course aux armements, c'est un concours de prestidigitateurs, face auquel le scepticisme par défaut devient la seule attitude saine."
Comme l'écrit @hubertguillaud dans la newsletter " @danslesalgorithmes : "la grande difficulté consiste à savoir là où on peut leur faire confiance et là où on ne doit pas leur faire confiance."
En dehors de quelques niches, et au regard des milliards dépensés, on peut légitimement se demande où sont les bénéfices pour la société. A quels problèmes répondent ces IA au juste ?
"au-delà de l'IA générative, ce que dessine ce changement de paradigme, c'est un autre rapport aux machines : voilà qu'on ne peut plus leur faire entièrement confiance. Non seulement, il faut se défier des biais des données, des règles de calculs utilisées, mais désormais de leurs résultats mêmes. Et la grande difficulté consiste à savoir là où on peut leur faire confiance et là où on ne doit pas leur faire confiance."
"L’intelligence artificielle, c’est promis, nous apportera une vie meilleure et des gains de productivité considérables, qui nous permettront peut être de moins travailler et de consommer moins de ressources. Mais, pour l’heure, c’est plutôt l’inverse qui se produit"
"comme toute infrastructure l’IA pollue. Mais les raisons pour lesquelles elle nous inquiète sont plutôt à regarder du côté de sa croissance."
"Ce qui nous pose surtout question, c’est l’absence de débat démocratique pour se demander si ce choix technologique et la pollution associée en valent la chandelle quant aux enjeux climato-écologiques qu’on connait"
J’ai lu "Technopolitique, Comment la technologie fait de nous des soldats", de Asma MHALLA.
J’en livre une critique que je crois nécessaire, pour le média "Le vent se lève".
A lire comme invitation à la discussion, et à l'analyse un peu précise des propositions énoncées par l’autrice, qui méritent d’être auscultées et critiquées sur le fond, ce qui est me semble-t-il peu fait dans cette phase de promotion très dense.