Petite précision : les VPN "no-log' sont situés dans des pays étrangers où le droit ne leur impose pas de conserver des journaux de connexion (et encore...).
Voici les pays dont les VPN conservent des journaux de connexion (ou plutôt, où la conservation des logs est une obligation légale) :
Les États-Unis
Le Canada
Le Royaume-Uni
L’Australie
La Nouvelle Zélande
La France
Le Danemark
Les Pays-Bas
La Norvège
La Belgique
L’Italie
La Suède
L’Allemagne
L’Espagne
Exemple de 2020 sur le fait que les VPN, même s'ils annoncent le contraire, conservent vos logs :
"Sept fournisseurs de VPN vendus comme "no-log" de Hong Kong ont exposé les données de leurs clients
Les sept fournisseurs en question "ont laissé les données personnelles sensibles de leurs utilisateurs exposées sur internet. Les données étaient accessibles à tous, sans aucune mesure de sécurité.
Parmi les informations dévoilées au grand jour, on compte notamment les logs de connexion, les adresses, les informations de paiement, les mots de passe et l'activité de navigation des utilisateurs" pendant 18 jours.
Ce qui est rassurant (non), c’est de voir qu’en Suisse, les politiques sont aussi ignorants et démagos qu’en France, à confondre #pseudonymat et #anonymat tout en feignant d’ignorer que les gens ne sont pas anonymes sur le Web quand on doit retrouver qui a produit un écrit délictuel.
Eh ben voilà même sur cette application (#Agora) on a la fameuse question... quand est-ce qu'il vont comprendre que c'est pas une question d'#anonymat mais de maturité relative au réseau social en question ?
Le député Paul Midy, qui porte le projet de la "fin de l'anonymat" sur les réseaux sociaux, se montre d'une candeur qui laisse dubitative quand il avance (je le transcris de mémoire) l'argument suivant :
"C'est comme avec les plaques d'immatriculation automobiles. La police ne les relie aux propriétaires des véhicules (ne "lève l'anonymat" donc) qu'en cas d'excès de vitesse ou d'autres infractions". Ce sera pareil avec les réseaux sociaux. Il n'est pas question de brider la liberté d'expression." (et blablabla)
Je crois que :
Le député Midy vit au pays de Candy. (Salut les RG 😎 alors comme ça, vous n'avez pas de fichiers de plaques d'immatriculation des bagnoles de vos opposants favoris ? Ouah ! Trop cool ! Trop respectueux des droits de l'homme ! Je psychotais pour rien alors 😅 )
Le député Midy devrait aller faire un stage dans un pays sous régime autoritaire (je l'invite à consulter la liste sur Human Rights Watch ou Amnesty - les occasions de vivre des expériences démocratiques décapantes sur les réseaux sociaux ne manquent dans des régions du monde où l'anonymat, c'est le minimum pour pas finir a minima en prison)
Le député Midy a une vision de l'avenir d'un optimisme qui confine à la niaiserie tant elle est mal informée de l'histoire avec un grand H (sans parler de son manque d'imagination sidérant). S'imaginer que dans 4 ans, 10 ans, 20 ans, etc.. la (f)Rance sera toujours ce paradis démocratique où la liberté d'expression est garantie pour tous les citoyens (hahaha), c'est se fourrer le doigt dans l’œil jusqu'à l'omoplate (voire l'estomac). C'est vraiment un souci, ça, les mecs qui pensent réellement que dans un demi-siècle la (f)Rance sera toujours à peu près dans l'état où elle est maintenant.
Le problème de certaines lois, et notamment des lois de ce genre, c'est qu'une fois votées, elles sont très difficiles à défaire (Coucou les connards qui nous pondent des projets sur le nucléaire sans aucune concertation, projets qui pèseront sur le destin de dizaines de générations sans qu'on leur ait demandé leur avis ! Coucou les connards qui détricotent le droit du travail que peu auront à cœur à mon avis de retricoter ! -- bizarrement, a contrario, il y a des lois qu'on défait très facilement : l'impôt sur les grandes fortunes par exemple : coucou Sarko !)
Bref, et sans parler des autres implications de ce paquet de lois sur le numérique, mon petit Paul, replonge toi dans les livres d'histoire, étudie les politiques coloniales par exemple, quand bizarrement, on s'est empressé de ficher les colonisés, ou, bien évidemment, les systèmes d'identification qui ont cours partout où l'État harcèle, oppresse ou carrément massacre les opposants politiques, les minorités, les religions qui lui déplaisent, et j'en passe.. On se réveille youpilou !
(là j'en profite pour m'exprimer librement et sans prendre garde à mon anonymat, mais pas dit que dans quelques années, il soit encore très prudent de s'exprimer de la sorte sur les réseaux - vaudra sans doute mieux d'ailleurs s'en passer)