Le FMI explose les prévisions de déficit public du gouvernement, l'organisation table sur 4,5 % du PIB en 2027 contre... 2,9 % pour Bruno Le Maire. Nouveau coup de massue après le Haut Conseil des finances publiques selon lequel les prévisions de Bercy manquent de "crédibilité" et le scepticisme des agences de notation.
Les parlementaires ulcérés par le débarquement de Jean-Pierre Farandou avant son audition au Sénat: "C'est un mépris absolu du Parlement", tempête un député, pourtant de la majorité. L''exécutif reste bien silencieux sur les raisons de cette annonce choc. Et pour cause: "Il voulait financer la rénovation du réseau, il était dans le dialogue social. Bref, il a vraiment fait le job et pas seulement de la com'". Insupportable pour Macron.
Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou va rester à quai. Le gouvernement annonce son remplacement après les JO. Farandou serait bien resté à son poste, or l'exécutif explique son départ par son âge. Mauvaise excuse, Macron multiplie les décrets pour prolonger ces fidèles. "Bruno Le Maire le neutralise juste avant l'AG de la SNCF et il paye sa gestion des retraites", grince un bon connaisseur du dossier.
"Nous sommes pour la 5è année consécutive la nation la plus attractive aux investissements étrangers en Europe", fanfaronne Bruno Le Maire sur BFM, relayant l'étude du cabinet d’audit Ernst & Young. Au prix exorbitant du CICE, du grotesque sommet Choose France lancé par Macron et des horribles réformes du travail menées sous Hollande et continuées par Pénicaud et cie. Le ruissellement, lui se fait attendre...
Bruno Le Maire affirme que ses relations avec Macron sont "très bonnes": "elles l'ont toujours été", précise le ministre sur BFM. A tel point que le président multipliait les confidences sur "Bruno" le déglinglo et ne le prenait plus au téléphone il y a peu. Il n'y a pas que dans ses romans qu'il aime raconter des histoires...
La confiance affichée par Bruno Le Maire après le maintien de la note française n'est qu'apparente: "L'objectif de réduction de la dette ne sera pas tenu, les agences le disent clairement", admet un conseiller. En attendant, le gouvernement joue la montre après les Européennes pour la saignée des finances publiques.
Bruno Le Maire en sursis? Le ministre écrivain se retrouve sous le feu des critiques: "Macron le bat froid, les parlementaires ne supportent plus sa morgue... ça fait beaucoup", grince un conseiller. Ses manières de procéder exaspèrent: "Il se plaint de l'état des finances alors que c'est son bilan", s'étrangle un député RE. L'intéressé affiche une certaine sérénité: L'agence de notation Moody's maintient la note de la France à Aa2, comme Fitch.
Il a osé le dire: "Si vous estimez que ce n'est pas acceptable, faites une loi", ricane Carlos Tavares, le PDG de Stellantis sur France Bleu Lorraine, fort de ses 36,5 millions d’euros de rémunération pour 2023. Envoyé à Bruno Le Maire qui fustigeait les "excès" des grands patrons dès 2018. Sept ans plus tard, rien n'a changé.
Macron fait un geste envers Bruno Le Maire: le président l'a retenu pour partager avec lui un whisky en tête à tête ce jeudi, après une réunion de travail à l'Elysée, relate La Tribune du dimanche. Il faudra plus d'un verre pour faire passer les échecs du ministre de l'Economie.
Attal fait mine de défendre Bruno Le Maire après l'engueulade de "son" ministre avec Macron sur le budget. "Je ne crois pas" que son "sérieux budgétaire" dissimule d'autres ambitions (comprendre pour 2027), affirme le Premier ministre devant les journalistes. Il est bien le seul...
Comme promis, Macron dément toute engueulade avec Bruno Le Maire (je vous en parlait ce matin): "Vous plaisantez? Il n'y a pas de désaccord dans la République française (...) ce n'est pas la façon dont on travaille depuis sept ans avec le ministre", déclare crânement le président devant les caméras et les micros alors que l'Elysée a fait fuiter ses "colères" toute la semaine. Ce culot...
Je rêve sur #BFMTV le spécialiste fiscalité révèle qu'une disposition fiscale favorise le spéculateur de #Bitcoin appartenant aux tranches basses de l'impôt sur le revenu: au lieu de la taxation à 30%, un célibataire déclarant €29 000, 58 000€ quand même pour un couple, n'aura à payer qu'à hauteur de sa tranche 11% sur ses gains.
Le blanchiment d'argent sponsorisé par #BrunoLemaire tandis que #Darmanin se livre à des contorsions ridicules sur la lutte contre les trafiquants de drogue et d'armes
Un temps donné partant, Bruno Le Maire n'a pas franchi le Rubicond: "Le président a arbitré, maintenant, il faut jouer collectif", affirme le ministre devant ses troupes. "Après Bruno demande, Bruno s'écrase", se marre un conseiller, qui a suivi la séquence. BLM "se sent libre car le président ne peut pas faire un 3è mandat, pour lui, il faut dépasser le Macronisme pour s'imposer en 2027", théorise l'un de ses soutiens. Le déni?
Macron en colère contre Bruno Le Maire? "Des exagérations de journalistes", affirme désormais l'Elysée. Dire que le palais a arrosé les rédactions des propos peu amènes du président contre son ministre... "Comédie du pouvoir", s'amuse un conseiller. Macron avec Bruno Le Maire pour poser la première pierre d’une usine... de poudre à Bergerac, ce matin, afin de mettre en scène leur entente. Les conseillers de l’Élysée ont le sens de l'humour...
Comme annoncé, Bruno Le Maire prévoit un déficit à 5,1% du PIB en 2024, au lieu de 4,4%, annonce Bercy sans tambours ni trompettes (ni même la présence du Mozart de la finance). Macron affiche toujours un objectif à 3% pour 2027 à condition « d’efforts constants et de réformes rigoureuses », notamment « la réforme de l’assurance chômage ». Au détriment des plus précaires…
Macron ne supporte plus Bruno Le Maire. Outre les sorties incontrôlées de son ministre sur les coupes budgétaires, le président ne digère pas ses ambitions présidentielles. D'autant que l'objectif affiché de BLM, à savoir ramener le déficit à 4,4%, semble inatteignable en l'état: "Le chiffre va encore bouger, prévient un conseiller. "Ça va être très sombre pour les Français", traduit un député de la majorité. Pour changer...
Macron serait tellement agacé par annonces de Bruno Le Maire qu'il ne le prendrait plus au téléphone selon Le Point: Le ministre est soupçonné de "chercher la rupture" avec le président en critiquant la droite: "Il veut faire tomber le gouvernement par une motion de censure ce qui lui épargnerait de démissionner". On savait Macron peu passionné par les finances publiques mais pas au point de ne plus adresser la parole à son ministre.
La présence de Bataillon chez Hanouna ne doit rien au hasard: "Macron a enterré la hache de guerre, observe l’un de ses proches. Son emprise sur les médias est si puissante qu’il estime qu’il ne peut plus s’en passer". Culture, santé, chômage, budget... Mon récit des mensonges pour Politis (liste non exhaustive) https://www.politis.fr/articles/2024/04/la-macronie-une-usine-a-fake-news-avant-les-europeennes/
Entre deux tournées promotionnelles pour ses bouquins, Bruno Le Maire agace (encore) au sommet de l'Etat et notamment Matignon avec des annonces sur le budget jugées "anxiogènes": "Il surjoue sa stature de "sage" mais déjà que les Français ont un petit moral et que la croissance est en berne, il faut aussi donner de l'espoir", juge un conseiller. De toute façon, pour l'instant, le numéro 2 du gouvernement est intouchable...
Santé: le gouvernement alourdit encore la facture des Français
Le 31 mars, les franchises médicales augmentent. Toujours dans le but de faire des économies, #BrunoLeMaire a également annoncé une réforme des affections de longue durée. Celle-ci va peser sur les plus malades, les personnes handicapées et les plus modestes.
Bruno Le Maire rame pour expliquer le "dérapage" du déficit public: des recettes de TVA "moins dynamiques" (-4 milliards d'euros) et une baisse des "recettes liées au travail", les cotisations salariales et l'impôts sur le revenu (-8 milliards). Traduction, les plus pauvres sont encore plus pauvres malgré le (léger) recul de l'inflation. Qui aurait pu prédire?
C'est la foire à la saucisse pour réduire le déficit public. Dernière trouvaille de Bruno Le Maire, sucrer les cotisations patronales et salariales et augmenter la TVA: une vieille lune de la droite qui suscite une levée de bouclier... à Bercy, considérant que la mesure enfoncerait les plus modestes...
Le couperet est tombé: le déficit de l'Etat grimpe à 5,5% du PIB selon l'Insee, bien au-delà des prévisions officielles du gouvernement qui tablait sur 4,9%, comme s'en vantaient Bruno Le Maire et Macron. Encore un coup de maître de notre Mozart de la finance... Le "tour de vis" promis par l'exécutif, qui refuse obstinément d'augmenter les impôts, promet d'être sanglant...