Aller travailler à vélo parfois ça renforce ma misanthropie. C'est compliqué d'apprécier les êtres humains lorsque ceux-ci, celles-ci n'ont aucun respect pour ta vie.
Cela dit les échanges avec les piétons et piétonnes adoucissent le trajet, il y a toujours un sourire, un geste ou une parole sympa de leur part car je respecte leur priorité et leur intégrité.
Ça les fait d'ailleurs sourire que je leur dise : prenez votre temps !
Être plus serein en vélotaf, ça s'apprend doucement.
Ce n'est pas une fatalité que tous les trajets doivent mal se passer, sinon on appréhende dès le matin de sortir et prendre son vélo. C'est une sorte de peur "programmée".
Bien sûr, je ne suis pas un saint, je traite les chauffards de baraki, j'ai l'insulte facile, sur le moment ça permet de dégager la frustration rapidement.
Je ne dépense pas de l'essence.
J'entends le chant des oiseaux.
Je sens la bonne odeur des arbres et de la nature et le vent sur ma peau.
Voir le positif.
Ce n'est pas tant d'être privilégié d'aller au travail à vélo, c'est de considérer que les politiques publiques ont failli à leur mission puisqu'elles ne laissent pas le choix aux gens de s'équiper d'une voiture, car les infrastructures sont inexistantes et les transports en commun défaillant.
Une société qui te force à faire des choix mauvais pour ton bien être et destructeur pour la planète, parce qu'on ne te laisse pas le choix, c'est de la grosse merde.
Je n'aime pas conduire, je n'aime pas comment les autres automobilistes se comportent avec moi lorsque je suis au volant d'une voiture, je n'aime pas cette société du "tout vite, trop vite, dépeche toi", je n'aime pas le stress, je n'aime pas dépenser mon argent dans des truc que je n'aime pas (donc je ne veux pas payer de l'essence ni de taxe voiture c'est pour ça que j'en achèterais jamais une).
J'espère que la société va pas trop se merdifier afin que je puisse toujours tenir ma promesse.
Une fois je me promenais dans mon village, je vis dans la campagne entourés de champs, pas de trottoir, il y a un fossé entre le champ et la route, je marche de façon a ce que les véhicule en sens inverse me voie et je les ai de face.
Je me fais engueuler par une pauvre femme parce qu'elle a du ralentir.
Ca m'empeche de profiter de mes balades piétonnes. Parce que d'autres veulent la route que pour elleux et deviennent hyper aggressif-ves.
Je vais pas arrêter de sortir de chez moi quand même.
L'augmentation du trafic automobile et la merdification de nos espaces publics, entrainent que les gens ne vont que dans des espaces sécurisé (au centre commercial, sur les ravel, dans les endroit récréatif privé et payant), et ne profitent plus du lieu où ils vivent.
Quand t'as des bagnoles garées partout sur tous les trottoirs de ton village c'est pas amusant de sortir de chez soi. Qui a envie de voir des voitures passer tout le temps?
Alors on s'enferme. Ou on va a la forêt, en bagnole.
La faillite de notre societé c'est ne plus pouvoir lâcher la main de son enfant dans l'espace public, c'est des automobilistes qui criminalisent les gosses qui jouent dans ma rue parce que, oh quelle horreur, ils débordent un peu sur la route et font du vélo et du skate, forcant les automobiliste a perdre de précieuses seconde à ralentir, c'est les réduire a utiliser un espace défini pour elleux, au lieu d'affirmer leur autonomie en explorant leur quartier.
@foggybunneh je ne déteste pas la voiture, mais j’ai appris à la considérer comme un outil, un ustensile qui me sert quand son usage est efficace. Vu que je ne ressens aucun plaisir particulier à l’utiliser, je m’en passe plus facilement. Le plaisir du voyage, je le trouve à vélo, c’est en selle que j’ai envie de faire défiler les kilomètres.
@KokAzari@foggybunneh
Et aussi il y a le fait de transformer nos enfants en bons serviteurs du système en les enfermant 8h par jour dans des établissement dans lesquels on leur fait subir un lavage de cerveau... et celleux qui ne suppoortent pas on dit qu'iels sont en "échec scolaire".
Travail, famille, patrie, bagnole... ça commence à l'école.
@brunus Le nombre de infini d'âneries que j'ai pu enterdre de la part de profs selon qui je « ne réussirai pas » et autres « pourrai pas travailler dans l'informatique parce que pas le niveau »…
@foggybunneh
Je vis à Rennes, et j'ai arrêté le vélo, je fais tout en transports en commun.
Il y a quelques temps cependant, j'avais des douleurs à cause d'une sciatique, et on m'avait recommandé de faire des trajets en biclou, tranquille, sans chercher à aller vite, comme une balade. C'était le printemps ou le début de l'été, et c'était trop cool. Tu vis dans la ville en même temps que tu t'y déplaces, au lieu d'être enfermé·e dans une machine, passif·ve. -
@foggybunneh Donc j'avais recommencé à en refaire régulièrement. Pour mes douleurs ça marchait bien en plus. Mais les raisons pour lesquelles j'avais arrêté étaient revenues pleine blinde : je ne pouvais pas effectuer un seul trajet sans détester la Terre entière. Les stationnements en double file sur les pistes cyclables, les sas vélo ignorés, les discours violents quand tu fais remarquer l'incivilité pour faire valoir ton droit à circuler en sécurité. -
@foggybunneh Quand je vivais à Limoges j'avais fini par péter une pile sur un énorme tocard qui m'avait dépassé à facile 70 km/h en klaxonnant. Il n'était pas content que j'utilise une voie de bagnole (y a aucune piste cyclable de toute façon) pour tourner à gauche. Je l'avais rattrapé, lui avais hurlé dessus, insulté, il avait fini par sortir une petite matraque de sa boîte à gants pour me menacer avec, je lui avais souhaité à voix haute d'aller mourir. -
@foggybunneh Pour ma santé mentale, pour ne plus constater plusieurs fois par jours que je vis sur la même planète que ces tocard·e·s, mais sur la même que les gens que j'ai choisi et que j'aime, je ne fais plus de vélo. Il est beau, je l'aime aussi, il est dans ma cave parce qu'il hors de question que je m'en sépare, mais il est hors de question que je m'inflige ça également.
@foggybunneh Donc en tout dernier post pour rejoindre ton discours : la bagnole rend con les gens pas bien malins à la base, c'est toute l'idéologie du confort individualiste bourgeois faite maîtresse dans le partage de l'espace urbain, c'est toute la perversité de la société de consommation et de ses biens positionnels avec ces marques chères qui semblent être le seul rêve d'une vie accomplie chez ces gens, plantez-vous dans un platane par pitié.
@niavy@cestmonmotprefere Les deux positions sont compréhensibles, j'ai fait beaucoup de militantisme ces 3 dernieres années avec une asso, je filmais mes déplacements, ect...
Maintenant j'essaye surtout de rester calme, d'être prudent pour ma sécurité -> ignorance polie et se barrer c'est moins relou pour mon stress que la confrontation.
De plus avec ma surdité je capte pas ce qu'on me raconte si on me crie dessus, alors je m'en fous.
@niavy Je m'ennuie quand je dois être obligé de conduire, c'est tellement chiant.
Je regarde aussi les conducteurs-trices passer depuis ma fenêtre et ce qui m'alarme c'est le nombre de personne conduisant en regardant leur téléphone portable.
Une fois il y en avait un qui conduisait en faisant une visio avec quelqu'un :blobcatsweats:
@niavy Le vélo a eu un gros impact sur ma façon de vivre.
J'ai laissé tombé les trajets en voiture, pour les courses je vais à vélo avec mes sacoches. Je fais parfois des petites courses après mon travail aussi.
Je prend le temps de faire les choses calmement. S'il drache j'ai un pantalon de pluie, mais bien sûr si c'est dangereux (visibilité, vent), je prend le train.
En voiture je suis d'autant plus calme et prudent avec les cyclistes parce que maintenant je comprend mieux ce qu'on vit.
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