"Le pire a été évité mais le pire reste à venir", prédisent les associations d'aide aux migrants. "Macron, c’est la politique de la terre brûlée", s'inquiète un conseiller, malgré l'importante censure de la loi immigration par le Conseil constitutionnel, tandis que la gauche fustige "les sous-doués de la Constitution". Mon analyse pour Politis. https://www.politis.fr/articles/2024/01/loi-immigration-le-seul-vainqueur-de-la-censure-cest-marine-le-pen/
Le conseil constitutionnel atomise la loi immigration: les quotas, le délit de "séjour irrégulier" pour les étrangers et l'accès différencié aux prestations sociales pour les étrangers sont censurés. Quelle baffe pour Macron et la droite! https://conseil-constitutionnel.fr/decision/2024/2023863DC.htm
Si on m'avait dit un jour qu'on verrait Jacques Toubon manifester notamment avec les communistes (Roussel) et la CGT (Sophie Binet) contre une loi immigration... C'est dire le rejet que suscite ce texte dans le camp républicain (photo: Edwy Plenel/Twitter X)
Macron se met ses anciens compagnons de route à dos en faisant voter l'infâme loi immigration et en recrutant des ministres chez LR: "Certains de ses plus proches ne veulent plus rien avoir à faire avec lui", souffle une source à l’Élysée, qui évoque "des démissions silencieuses". Le groupe vit bien...
La nouvelle fera des heureux à gauche notamment: Darmanin envisage un départ de Beauvau après les JO: "Un cycle à l'Intérieur sera atteint", affirme le ministre au Figaro. Ne vous réjouissez pas trop vite, l'ambitieux élu du Nord veut faire "compagne tout le temps" sur le terrain. Tout en suggérant que ce gouvernement "électrochoc fait pour gagner les élections européennes" de juin n’est pas voué à durer, ajoute le journal. Gaby appréciera...
Il a osé le dire: "Si certains articles de la loi immigrations sont censurés (...) il faudra modifier la Constitution", affirme Larcher sur TF1. C'est flippant de voir l'un des gardiens des institutions faire du Trump dans le texte...
Moscovici fait scandale en retardant le rapport sur l’immigration irrégulière lors des débats sur la loi. "Je ne souhaitais pas que cette publication puisse interférer avec le débat politique", assure le haut-fonctionnaire. C'est pourtant l'une des missions de la Cour des Comptes: nourrir les débats publics.
Clément Beaune est allé faire amende honorable chez Alexis Kohler à l'Elysée avant le remaniement annoncé (Macron n'a pas daigné le recevoir) après avoir menacé de démissionner si la loi immigration passait, selon Le Figaro. Le ministre des Transports assurait cette semaine au Parisien qu'il ne s'était pas "renié". Bah si...
Vœux express pour Macron ce dimanche. Le président "veut rapidement tourner la page d'une année compliquée", euphémise l'un de ses proches. "Pas de grandes annonces" à priori mais un "hymne à l'action", sur les Français et l'Europe, me souffle-t-on. Macron veut montrer qu'il veut "garder le cap". On a commencé l'année par la réforme des retraites et on l'a terminée par la loi immigration...
« Si on se casse, il faut le faire en beauté ». Les députés macronistes qui ont voté contre la loi immigration s'interrogent sur leur avenir dans le groupe Renaissance... Mon nouvel article en accès libre. Comme toujours, lisez, partagez, commentez et pourquoi pas un abonnement pour Noël? :noelle: https://open.substack.com/pub/nilswilcke/p/loi-immigration-vers-un-schisme-des
"Les politiciens continuent de dire que l'étranger est quelqu'un dont il faut se protéger et que la France est le pays le plus attractifs pour les immigrés, c'est faux". Le sociologue François Héran, professeur au Collège de France, démolit l'argumentaire de Macron, de Marine Le Pen et de Ciotti sur la loi immigration dans un silence de mort sur LCP. Brillant.
La presse étrangère étrille Macron sur sa loi immigration: "Une des lois les plus strictes de l'UE (Frankfurter Allgemeine), "Marine Le Pen triomphe" (The Times), "La Macronie fracturée" (La Libre Belgique). Encore un succès à l'international...
"Prétendre que la loi immigration est une défaite du RN, c'est osé": L'argumentation de Macron dans C à vous laisse pantois une partie de ses troupes. "Il s'écoute parler et ne veut rien entendre, soupire un ancien conseiller. C'était déjà le cas sous le premier quinquennat mais au moins, il avait des interlocuteurs comme Ferrand ou Castaner, là il n'écoute plus personne. C'est le syndrome de l'Elysée C'est pathologique..."
Bon, Macron n'a pas commis d'erreur sur la loi immigration, c'est la faute de la gauche et de la droite et des députés qui ont voté contre, merci Borne, il y a un problème d'immigration (ah), je lâche l'entretien pendant le cours de philo. Sa majorité est en miettes, sa côte de popularité au plus bas, les Français sont à couteaux tirés et il se pose en donneur de leçons. Il est toujours aussi insupportable
Macron: "ON va revoir ensemble les tenants et les aboutissants de cette loi immigration", devant Babeth et Patou sur France 5 qui font pour le moment tapisserie. La révérence à la française face au président, on se croirait revenu au temps de l'ORTF... Le même Macron déroule son "narratif": "c'est la faute de la gauche qui a voté avec le RN une motion de rejet". C'est faux, le gouvernement pouvait parfaitement présenter son propre texte en CMP.
Ce soir, Clément Beaune, qui prétendait démissionner si la loi immigration était votée, n’a rien changé à son agenda. Le ministre des transports est la risée de ses adversaires politiques qui soulignent son manque de crédibilité pour la mairie de Paris en 2026, il a notamment été chahuté par LFI lors de son déplacement à la Région pour signer un accord de transports avec Pécresse cet après-midi.
L'idée de ne pas comptabiliser les voix des députés RN pour l'adoption du #PJLImmigration fait référence à l'attitude de Pierre Mendès France lors de son investiture en juin 1954.
Quelle drôle de comparaison !
Le 17 juin 1954, PMF se présente à l'Assemblée nationale pour être investi. Afin de ne pas dépendre des communistes qui dénoncent la guerre en Indochine et ceux qui y combattent, PMF dit ne pas vouloir compter les voix communistes dans sa majorité.
"Ce n'est pas un texte qui nous déshonore, assure Macron à ses ministres après le vote de sa loi immigration, selon BFM. "Ceux qui doutent et n'ont jamais vraiment mené de combat n'ont pas de leçon à donner". Le président n'a pas eu un mot pour Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé démissionnaire opposé au texte, qui sera regretté par les médecins et par ses camarades au gouvernement