A l'occasion de l'anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, je découvre l'histoire a priori légendairement connue du forgeron polonais survivant Jan Liwacz qui a soudé avec son équipe les lettres du portail Arbeit macht frei en montant le B à l'envers pour faire acte de résistance. Je découvre la sculpture To B remembered du même coup.
Dingue de découvrir ça juste aujourd'hui ! Y'a des trous dans la raquette
Il y aurait tellement de choses à dire sur la WW ll - en particulier sur la Pologne dont les frontières ont méchamment bougé entre le début et la fin - entraînant des transferts massifs de population.
Par ex, Lviv polonaise avant, annexée par l' URSS après. En compensation, les polonais récupèrent Wroclaw ( ex Breslau) ou Szczeczin....
@milubo@MadameMollette@athenavocat
je vais essayer de voir le film que tu m'as envoyé là
par contre SHTTL je crois je vais pas pouvoir
déjà j'ai décliné le voyage d'études à Auschwitz
@scudery@milubo@MadameMollette@athenavocat SHTTL est l'un des meilleurs films que j'aie pu voir de ma vie. Allez le voir au cinéma, car c'est une expérience totale. Et non, ça ne parle ni de déportation, ni d'Auschwitz. La claque est réelle, par contre, mais je l'ai ressentie seulement après être sorti de la salle.
@Xyrop@milubo@MadameMollette@athenavocat
je sais que ça parle du yiddishland disparu, justement, ça va me tuer je pense
j'ai beaucoup de mal à traiter ce sujet en règle générale en classe déjà
c'est un excellent film, paraît il.
et je trouve l'angle admirable.
de dire qu'il y a eu de la vie, de la culture, de la joie, des peines, tout un monde.
@scudery@milubo@MadameMollette@athenavocat l'angle est inhabituel. La mise en scène en plan séquence intégral vise à une immersion extrême et ça marche plutôt très bien. En revanche, j'ai pris quelques jours à me remettre du sentiment de perte et de nostalgie d'un monde dont plus personne ou presque ne se souvient.
@Xyrop@milubo@MadameMollette@athenavocat
c'est exactement ça
en fait, c'est ce constat horrible qu'ils ont voulu éliminer un monde et qu'ils ont réussi
ça me fait penser à ce film de 1925 qui s'appelle "le Bonheur juif" avec Solomon Mikhoels
@Xyrop@milubo@MadameMollette@athenavocat
Il est à la fois très drôle, il y a une vraie puissance comique, et il y a aussi des passages oniriques, presque, des tas de choses sont dites sur la vie dans le yiddishland, la joie, les coutumes, la misère....
en revanche, cette année, le thème du Concours National de la Résistance et de la Déportation (concours scolaire) c'est "Résister à la déportation, en France et en Europe", et c'est un excellent exemple
@scudery@MadameMollette@athenavocat on pourrait passer des semaines sur la Shoah, en commençant par les lois de Nuremberg et l'action T4 et en finissant par les ghettos (et leurs insurrections), la Shoah par balles, et l'action Reinhardt, en détaillant le fonctionnement de chacun des camps (et les insurrections, les évasions), la mise en place chronologique des méthodes de tuerie... avant d'en arriver à décrire ce type d'acte de résistance... Bref il faudrait faire un an complet sur le sujet en fait mais je sais pas trop comment cette réforme du programme serait accueillie
@MadameMollette
Je sais pas ce qu'il en est aujourd'hui mais à mon époque on n'apprenait déjà quasiment pas la déportation des gays ni le samudaripen, aucune évocation des persécutions de personnes trans ou lesbiennes, l'aktion T4 était évoquée du bout des lèvres, alors un acte de résistance isolé ça m'étonne peu de l'apprendre seulement aujourd'hui.
@CEB
Moi je suis vieille, c'est vrai qu'on passait 12 ans sur l'Antiquité, mais on passait du temps quand même sur la seconde guerre mondiale, la déportation et l'extermination des homosexuels, des tziganes et des handicapés, on nous en parlait. Ce que tu dis me désole @athenavocat@scudery
@MadameMollette@CEB@athenavocat
c'est très variable suivant la pratique de profs et aussi la filière qu'on a suivie (nb d'heures consacrées à l'HG en fonction des filières autrefois alors qu'aujourd'hui c'est tronc commun)
@MadameMollette
Je ne sais pas ce que tu appelles vieille, d'après tes références musicales ou ciné j'ai l'impression que nous sommes à peu près de la même génération. Le lycée c'était dans les années 90 pour moi. J'ai pas dit qu'on ne nous en parlait pas (à part les trans et lesbiennes, ça m'aurait marqué) mais vraiment c'était vaguement survolé comparé au temps passé sur WWII de façon globale, et c'est qu'au sein du milieu queer que j'ai appris plus tard le fait que les gays avaient été laissés sur place au moment de la libération des camps ou qu'ils étaient aussi exclus des commémorations, y compris par des assoc' de survivant'es de la Shoah.
J'étais dans un lycée catho qui tolérait que les parents empêchent leurs enfants d'assister aux cours sur cette période ou déchirent les pages du manuel qui y faisaient référence, ça explique peut-être.
@CEB@MadameMollette@athenavocat
La difficulté que tu pointes est intéressante.
Elle rappelle d'abord qu'il y a toujours le pbm du temps, du programme. Nous avons l'année de terminale (3h semaine) pour faire tout le programme d'histoire et celui de géographie. Celui d'histoire doit traiter : la crise de 1929 et les réponses qui lui sont données, la montée des totalitarismes, la 2GM, la période post 2GM, la guerre froide, la décolonisation, les mutations du monde bipolaire à compter des années
@CEB@MadameMollette@athenavocat
1970, le monde depuis la chute du mur etc jusqu'à presque nos jours.
Il pointe aussi un autre souci : le cours d'histoire vise à connaître le passé, acquérir des méthodes relatives à la rédaction et à l'analyse de docs, il a aussi un objectif mémoriel pour notre société.
Dans le tronc commun on traite beaucoup moins les mémoires. C'est par contre très bien fait dans le programme de spécialité HGGSP.
À cela se rajoute les pressions politiques sur le programme
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