Il n’y a pas de mauvaise réponse mais je suis curieux et je peux pas en faire un sondage. Sans regarder une définition sur internet, comment répondriez-vous à la question « qu’est-ce qu’un trouble bipolaire ? »
Vous pouvez être concis, exhaustif, maladroit, peu importe, tant que c’est spontané. Votre réponse peut être drôle, personnelle, objective, médicale, peu importe.
@coco
pour moi c'est un trouble de la régulation de la chimie du cerveau qui fait qu'on a de phases exaltees et des phases down, c'est très dur à vivre d'après ce que j'ai entendu, ça peut entraîner des problèmes divers comme les dépenses d'argent, les consommations excessives, mais aussi des risques suicidaires, l'exclusion sociale.
J'avais un ami et collègue qui en souffrait, c'était très difficile pour lui.
@scudery effectivement, il faut rappeler qu'il s'agit bien d'un problème de neurotransmission, pour déculpabiliser et déstigmatiser. Et effectivement, c'est très dur à vivre, avec les risques de comportements à risque que tu as énumérés :)
@coco Une alternance de périodes dépressives et de périodes maniaques, si l’humeur n’est pas corrigée chimiquement. La manie, c’est une surcompensation de la dépression. Excitation et exaltation, bien être aussi (c’est heureux, il ne faut pas le cacher) mais des excès qui font faire des conneries. C’est comme si le surmoi était temporairement aboli. Et le surmoi, c’est chiant, mais ça sert aussi.
@FoucPerotin Je suis partout tu sais bien ^^ (et là en prime je l'ai été en vrai :P) merci pour hier soir, tu es partie, j'ai glissé dans le dodo et pouff 12h de sommeil.😘
@coco Pour moi c'est des genres de montagnes russes entre de la dépression (avec possiblement des envies suicidaires) et une certaine euphorie. Souvent pas maitrisé et pas prévisible je suppose
j'avoue que j'ai pas de souvenir d'avoir vu un média (série etc) qui en parle donc du coup y a des chances ma définition est maladroite
@coco ah bah si en plus j'ai rewatch y a pas longtemps !
j'ai pas fait le lien là tout de suite mais oui carrément ça en parle. Quand je l'ai vu la première fois j'étais surtout attentive sur le traitement de la transidentité car j'étais bébé trans, mais oui j'ai appris des trucs sur les substances et des trucs de santé mental que je connaissais de loin
@coco@AnnaBanana je ne sais pas pour euphoria parce que j'ai regardé un épisode et ça m'a gavée mais y a un épisode avec Anne Hathaway de la série Modern Love qui traite du trouble bipolaire de manière extrêmement pertinente. C'est la meilleure représentation de cette maladie que j'ai trouvée jusqu'à maintenant.
Je n'y connais rien, donc ma réponse serait "euh je sais pas expik moi"
Mais t'as demandé alors voilà ce que j'imagine, mais j'y associe le plus bas niveau de fiabilité (il sera facile de me faire changer).
Qqun qui a qqch qui passe d'un extrême à l'autre.
Je pense à l'humeur, mais je crois que ça c'est "maniaco-dépressif" et je sais pas s'il y a des similitudes.
Du coup je dirais que c'est + sur des traits de personnalité (genre extraverti/introverti ou loquace/taiseux, etc…), mais je sais pas si "bipolaire" englobe tout ou si ca parle de certains traits spécifiques.
Voilà, c'est brouillon mais je vais me forcer à pas essayer de trop raffiner ma réponse.
@sous_mon_masque Tu dis "expik moi" : je compte faire ma propre réponse en tant que concerné, peut-être dans la matinée, dans l'après-midi, dans la soirée, who knows. Tu voudras le lien en MP ?
@coco une personne souffrant d'un trouble de l humeur qui sans traitement alterne entre des phases dites Maniac ( avec des comportements dit a risque) et des phases de dépression. C'est une maladie dont on peut aider les personnes qui en souffrent avec des thérapies et des médicaments qui aident à stabiliser l humeur mais l ajustement peut être compliqué et bon la violence de l institution psychiatrique tmtc.
Je sais que c'est des gens très exposés a la toxicomanie mais amha comme dans la majorité des cas de l'auto médication.
En vrai, chaque réponse m’intéresserait de ouf. Pas pour vous corriger si c’est incorrect, c’est pas le but. Mais pour voir comment les patients se perçoivent et comment les autres nous perçoivent. N’ayez même pas peur d’être blessant. 🎤
4 réponses, j'en veux bien davantage. Ce que vous dites est pertinent, parfois légèrement incorrect mais c'est le but du jeu, on est dans une démarche de spontanéité et de ressentis. Je me permettrai une définition personnelle et factuelle ce soir. Merci en tout cas à ceux qui ont pris le temps de répondre à ce stade. ♥️
Allez, je vais poster ma réponse maintenant, ça ne veut pas dire qu'elle est 100% factuelle et juste, bien que concerné. Je me suis prêté au jeu de ne sortir que mes connaissances et de ne pas être allé vérifier quoi que ce soit. Si vous souhaitez encore répondre (et je vous invite à le faire sans honte de dire des bêtises !), ne lisez pas le message suivant
Déjà commençons par un ressenti personnel : c'est un désastre.
Plus factuellement, c'est une maladie complexe et à vie (se soigne mais ne se guérit pas), qui consiste comme vous l'avez dit à des changements d'humeur entre deux "polarités" : haute (manie, hypomanie) et basse (mélancolie, dépression), ou parfois des deux en même temps (état mixte) ! Elle nécessite systématiquement la prise de médicaments et la psychothérapie. Elle se déclenche généralement entre 19 et 25 ans, et est potentiellement héréditaire.
Par le passé, elle a été appelée « psychose maniaco-dépressive », mais on n’utilise plus ce terme du tout, il ne renvoie désormais à aucune réalité et a été totalement remplacé par celui de « trouble bipolaire ».
J’ai d’ailleurs moi-même fait une erreur en parlant du trouble bipolaire au singulier, puisqu’il y en a trois types :
le trouble bipolaire de type 1, avec une alternance entre dépression et manie
le trouble bipolaire de type 2, avec une alternance entre dépression ou mélancolie (càd épisode dépressif caractérisé) et hypomanie
la cyclothymie, avec une alternance très rapide, parfois au sein de la même journée, entre dépression et hypomanie.
Dans les deux premiers, il y a des intervalles libres, dits euthymiques (humeur normale), même sans traitements. La cyclothymie au contraire se caractérise notamment par l'absence d'intervalles euthymiques. Aucun de ces troubles n’est considéré comme étant plus ou moins grave que les autres, d’après le DSM-V (le manuel de référence en termes de démarche diagnostique psychiatrique).
Sauf cyclothymie, les états dépressifs ou (hypo)maniaques doivent durer au moins une semaine pour être caractérisés comme tels. Les critères des états mixtes sont plus complexes et je me prête au jeu de ne pas regarder sur internet, de mémoire 3 symptômes de la polarité haute et 3 symptômes de la polarité basse doivent être réunis au même moment pendant au moins une semaine. Un état mixte, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ça n’est pas l’alternance rapide entre les deux polarités mais les deux en même temps ! C’est très difficile à décrire.
Dans tous les types de trouble bipolaire, en plus d'une instabilité de l'humeur, il y a une instabilité émotionnelle, avec une réactivité plus forte et marquée aux émotions, ce qui rend la vie quotidienne plus compliquée pour le patient et son entourage. Cette instabilité est quasiment tout le temps présente, qu’on soit en polarité haute, basse ou euthymique. Tous les types impactent également l'énergie en la déstabilisant au gré des états ou pas.
Vous l'avez dit, l'(hypo)manie n'est pas une partie de plaisir : comportements à risque, risque de rechute dépressive ou état mixte, etc. Les comportements à risque peuvent être sexuels, peuvent concerner la prise de substances, etc.
PS : si vous avez dit quoi que ce soit de faux, ne vous blâmez pas. C’est normal de pas connaître une maladie si complexe, qui reste marginale et fait l’objet de peu de communication.
Ce qui ressort de ma petite expérience, c'est que vous comprenez dans l'idée le principe des troubles bipolaires, avec quelques imprécisions ou approximations. Et c'est normal ! On ne maîtrise cette maladie que lorsqu'on est patient ou proche d'un patient. Ce qui ressort aussi, c'est l'absence de stigmatisation, mais je suis plutôt habitué, ici.
@coco je suis mal à l'aise sur le systématiquement pour le traitement. Aucune réponse n'est universelle, et des gens peuvent vouloir faire sans pour tout un tas de raisons (et d'ailleurs sans que ça soit définitif d'un côté ou de l'autre, des gens veulent arrêter et d'autres veulent commencer)
@Zeph Le consensus scientifique va pourtant dans ce sens, puisque les TBP s'aggravent, et le cerveau s'abîme à chaque épisode. Le traitement pharmacologique ne fait que stabiliser les neurotransmetteurs impliqués (même si on ne sait pas exactement des quels il s'agit), le traitement psychothérapeutique permet de s'approprier sa maladie et de mieux vivre avec. Les deux sont complémentaires. Un TBP non traité va forcément finir par empirer, avec des conséquences personnelles graves sur le patient et son entourage (jusqu'à 12 ans d'espérance de vie en moins, et comorbidités nombreuses, notamment pour 60% des patients usage de drogues). Après personne ne peut pousser un malade aux soins - sauf si ça s'aggrave trop et qu'une hospitalisation judiciaire est requise :)
@coco@Zeph j'aurais été un peu plus nette sur la question du traitement : si y en a pas, la vie du patient est en danger immédiat. Quelle que soit la polarité sur laquelle on se trouve. On ne peut pas vivre avec une psychose sans traitement médicamenteux.
@EncoreUneMarie@Zeph Absolument d'accord Marie, on aime autant ces cachetons qu'on les déteste, au fond. Sans eux je serais dangereux pour moi-même et pour les autres. ;)
@coco@Zeph on oublie trop souvent que les pathologies d'ordre psychiatrique peuvent être mortelles. Je ne connais pas trop le trouble borderline et la schizophrènie mais j'ai manqué de mourir plus d'une fois de mon TBP notamment à cause de TS. Être en thérapie dans ces moments là n'y a rien changé.
@coco@Zeph oui, c'est pour ça que je disais "n'importe quelle polarité". Je remercie le Seigneur de n'être jamais tombée dans les drogues dures et l'alcool.
@coco@Zeph en fait (désolée je voulais rajouter un truc) je dirai même plus : on peut tout à fait vivre normalement avec un traitement adapté et sans thérapie. Ça a été mon cas pendant un an et demi jusqu'à ce que j'accouche. Le post-partum a un peu foutu en l'air les choses.
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