flomaraninchi, French
@flomaraninchi@pouet.chapril.org avatar


Je vois passer des tas de messages enthousiastes sur Panoramax, le nouveau commun numérique alternative de StreetView.

Et quel que soit mon fond résiduel de technophilie enthousiaste devant toute cette énergie bien coordonnée qui permet d'atteindre le niveau de qualité que google a atteint avec des moyens énormes, j'ai quand même de + en + de réticences devant cette frénésie de cartographier/photographier tout au 1/4 de poil. En dehors de l'espace de stockage nécessaire, 1/2

flomaraninchi,
@flomaraninchi@pouet.chapril.org avatar

Où cela va-t-il s'arrêter ? Quelle est cette obsession de la précision et de la connaissance des moindres détails d'un lieu, à distance ?
Quelle est la limite entre ça et la dinguerie du concept de jumeau numérique total de la terre (avec les gens dessus) défendue par les techno-solutionnistes ++ ?
2/2

babakounine,
@babakounine@eldritch.cafe avatar

@flomaraninchi en tant que 'jeune' géomaticien (je termine un master cette année), je ne peux m'empêcher de me questionner sur toutes ces technologies qu'on déploie et les objectifs de ces usages, même dans des applications que je considère 'vertueuses' comme la recherche en écologie et la protection de la nature en ce qui me concerne.
Cartographier, et toutes les simplifications que ça implique (cf. James C. Scott), c'est un outil au service du pouvoir. Les nouvelles technologies et leur relative accessibilité permettent des emplois qui peuvent paraitre populaires, mais je ne suis pas sur que ce soit tellement démocratique. Matthieu Noucher fait référence à la règle des 90/9/1 (90% d'utilisateurices passif·ves, 9% contributeurices occasionnel·les, 1% contributeurices qui font l'essentiel, et donc ont du pouvoir) de Hill dans Réarmer la critique face aux boites noires algorithmiques (Blancs des cartes et boites noires algorithmiques,2023) et démontre qu'il en va de même pour OpenStreetMap.
Ce serait bien de trouver des manières de partager ces technologies pour plus d'équité et de liberté, mais je doute que ça passe par la reproduction des outils des GAFAM. Il y a peut être de l'espoir en zyeutant du coté de la cartographie radicale

1HommeAzerty,
@1HommeAzerty@mamot.fr avatar

@flomaraninchi Il y a clairement deux approches pour résister à l'envahissement des gafam : répliquer leur bidule gratuitement (avec un risque de fuite en avant), décréter qu'on n'en a pas besoin (avec un risque d'isolement). Franchement mon cœur et ma raison balancent.

dominique,
@dominique@mastodon.zaclys.com avatar

@1HommeAzerty

Quel risque d'isolement ? On sait très bien que le tout numérique isole, nous enferme dans une bulle (quelle qu'elle soit)... La course à l'échalote sous couvert de commun numérique n'est en rien une solution. Elle participe même au problème.
@flomaraninchi

1HommeAzerty,
@1HommeAzerty@mamot.fr avatar

@dominique @flomaraninchi Regarde comme il devient impossible de faire des tas de trucs sans ordinateur, et progressivement sans mobile. Même déclarer ses impôts ou tout un tas de démarches. Ces services numériques s'appuient de plus en plus sur des gafam et on aura de plus en plus de mal a faire sans.

bohwaz,
@bohwaz@mamot.fr avatar

@1HommeAzerty @dominique @flomaraninchi On peut être pour des services numériques au service de la population, tout en étant contre la dématérialisation forcée qui exclue les gens, ou le recours aux boîtes privées… L'un n'empêche pas l'autre du tout :)

Monolecte,
@Monolecte@framapiaf.org avatar

@bohwaz @1HommeAzerty @dominique @flomaraninchi

Oui, choisir de participer aux projets collectifs en fait partie. OSM est bien, permet de participer (Street complete) et de circuler (Magic Earth)

flomaraninchi,
@flomaraninchi@pouet.chapril.org avatar

@1HommeAzerty
Avec un risque de récupération, de toute façon.
Mais qui se sert de StreetView ? Et pour quoi faire ? (Vraie question)

Edit après lecture de qq réponses : il ressort surtout la prévisibilité, la prep. d'un trajet, la garantie contre une mauvaise surprise ou une perte de temps sur place, ... On en revient donc à ma Q initiale : jusqu'à quel degré de précision veut-on prévoir ? Où est la limite ?

pizzaroquette,
@pizzaroquette@mastodon.social avatar

@flomaraninchi @1HommeAzerty (cough cough moi, pour repérer des immeubles en briques à aller photographier, de rien cough cough)

pizzaroquette,
@pizzaroquette@mastodon.social avatar

@flomaraninchi @1HommeAzerty (Plus généralement, c'est un outil dont je me sers beaucoup pour préparer mes vacances.)

Monolecte,
@Monolecte@framapiaf.org avatar

@pizzaroquette @flomaraninchi @1HommeAzerty

C’est bien aussi pour avoir l’historique de certains endroits.
Pas mal d’endroits ont été photographié presque tous les ans depuis 10-15 ans.

Tacitus,
@Tacitus@masto.bike avatar

@flomaraninchi @1HommeAzerty systématiquement quand je fais une trace vélo si j'ai un doute sur l'infrastructure. On a la date de la photo, ça permet de se faire une bonne idée si j'arrive sur une 4x4 voies sans infra ou si il y a autre chose

Monolecte, (edited )
@Monolecte@framapiaf.org avatar

@Tacitus @flomaraninchi @1HommeAzerty

Bien vu.

Dans OSM, on tente aussi de caractériser les voies et de préciser le niveau des équipementspour les autres usagers.

Genre, une fois, plutôt que de me faire chier à attendre quelqu’un, j’ai arpenté le quartier pour vérifier l’accessibilité des trottoirs pour les PMR. Street complete aide bien.

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