En #voyage de découverte de l'#agriculture aragonaise chez un producteur de céréales bio de la province de Zaragoza, #Espagne.
Fil de photos avec ou sans commentaires.
On commence par deux paysages au passage de la frontière entre Arnéguy et Orreaga-Roncesvalles (oui : Ronceveaux et son col sont en Espagne), n'en déplaise aux nostalgiques de l'expression anachronique "de France et de Navarre" (un check géographique et historique s'impose).
On finira cette montée dans la hêtraie et son brouillard.
Le #canal de #Bardenas est la clé de l'#agriculture (conventionnelle / intensive) dans la comarque de Cinco Villas, province de Saragosse. Il achemine l'#eau des #Pyrénées depuis le grand #barrage de #Yesa sur la rivière Aragon jusqu'à Ejea puis Tauste, au nord -est de Zaragoza et se déverse dans une multitude d'autres canaux plus petits.
Première visite de #champs : quelques #amandiers, beaucoup de #céréales (principalement blé et orge), de la #luzerne, parfois un peu de colza ou des #légumes en grand (oignons, poireaux, pommes de terre) sont rendus possibles par l'#irrigation (zonas de #regadio). Çà et là quelques parcelles non irriguées nous rappellent ce que serait le #paysage sans cette #eau canalisée depuis les #Pyrénées.
Mathématicien et philosophe, Olivier Rey est chercheur au CNRS, enseignant en philosophie à l’Université Paris 1, membre de l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques. Egalement romancier et essayiste, il a publié plusieurs ouvrages, dont Réparer l’eau (Stock, 2021) – lui rendre sa capacité d’enchantement, en quelque sorte, et Une question de taille (Stock 2014) qui aborde la perte de notre sens de la mesure. Au fil de ses publications qui scrutent la place des sciences dans notre société, il livre une réflexion sensible sur les ruptures grandissantes entre l’humanité et son milieu naturel. Interrogé par la revue Sesame, il répond avec un regard lucide et poétique à la fois sur notre rapport actuel aux « ressources hydriques ». Une eau gérée, canalisée, traitée qui, perdant ses vertus purifiantes, dessèche nos imaginaires.
Vous dénoncez dans votre ouvrage Réparer l’eau la vision utilitariste de l’eau comme ressource. À l’heure du changement climatique, où coexistent selon les régions inondations et sécheresse, certains prônent le stockage de ce fluide dans les dites « méga-bassines ». Que vous évoquent ces deux termes, « bassines » d’un côté, et « méga » de l’autre ?
Les arbres fontaines, pour recueillir ou capter l’eau.
Il y a plusieurs type d’arbres qui peuvent être considérés comme des arbres fontaine.
Lorsqu’ils sont situés dans une cuvette protégée par des montagnes ou des collines, s’ils sont très haut et que leur feuillage est dense, les brouillards et les brumes en trempent les feuilles et celle-ci s’égouttent abondamment.
Le tilleul, par exemple, se prête bien au rôle d’arbre fontaine.
La mafia de l’eau de Karachi, un marché sous-marin
La population de #Karachi souffre d’une gestion calamiteuse de l’approvisionnement en #eau, exacerbée par la présence d’une «mafia» des camions-citernes, qui siphonne les conduits et revend l’eau à prix d’or, avec la complicité de la police et de certains hommes politiques.
#Eau : avec une ressource en baisse et des consommations en hausse, les tensions vont s’accroître en France.
France Stratégie détaille les pressions sur la ressource hydrique, dont le partage sera de plus en plus un enjeu majeur d’ #adaptation.
Je relève "l’usage des surfaces irriguées, d’abord destinées aux produits exportés, qu’ils soient à usage d’alimentation animale ou humaine (34 % des surfaces). Viennent ensuite la production d’aliments pour les animaux (28 %) puis celle pour les humains (26 %), ce qui démontre une nouvelle fois la pression de l’élevage dans les problématiques liées au #ChangementClimatique."
"Une première estimation du surplus d’évaporation lié au stockage dans les plans d’eau artificiels (tous types confondus) [...] donne une valeur de l’ordre d’un milliard de m3 par an, à mettre en regard de la capacité de stockage cumulée des retenues, estimée à 18 milliards de m3."
On stocke déjà beaucoup d'eau et de fait on en perd beaucoup par ce phénomène d'évaporation 1 MILLIARD de m3.
Plutôt que de multiplier les nouvelles retenues, il conviendrait de questionner le partage actuel de l'eau stockée et sa gestion.
💧 Prélèvements et consommations d’#eau : France Stratégie livre un éclairage inédit pour anticiper les conflits d'usage.
Contexte : "Au cours de ces 15 dernières années, la ressource en eau dite renouvelable, c'est-à-dire correspondant au volume annuel de précipitations ruisselant vers les cours d'eau et les lacs ou s'infiltrant dans les nappes, duquel on soustrait l'évapotranspiration (absorption par les plantes et évaporation naturelle) a diminué de 14% en France "
Prélèvements : "47% sont imputables au secteur de la production d'énergie (pour le refroidissement des centrales nucléaires)."
Dans le gouvernorat de Kébili au sud de la Tunisie, les zones irriguées se sont fortement développées ces 30 dernières années.
Le système oasien traditionnel, fondé sur des cultures organisées sur trois étages et sur les complémentarités entre agriculture et élevage, a été fragilisé. De nombreux agriculteurs se sont limités à la production de dattes, à la fois dans les oasis traditionnelles et dans les nouvelles zones irriguées.
Le présent article mesure l’influence de la disponibilité en eau et de différents facteurs relatifs aux orientations des agriculteurs, sur leur décision de mettre en œuvre des pratiques agricoles écologiquement intensives. Les principales pratiques étudiées sont la culture d’arbres fruitiers sous les palmiers et l’utilisation du fumier comme fertilisant.
Cinquante agriculteurs, qui ont obtenu au début des années 2000 la gestion de terres agricoles dans la municipalité de Jemna, ont été interrogés. La disponibilité en eau est un facteur majeur facilitant les pratiques écologiquement intensives. Ces pratiques sont aussi favorisées par le fait que le revenu familial soit avant tout tiré de la parcelle dans la zone d’étude.
Un autre facteur important est l’intérêt pour une gestion durable de l’exploitation agricole – au contraire d’une gestion visant une rentabilité à court terme. Des agriculteurs de Kébili, qui veulent faire de l’agriculture un projet économique et un projet de vie, sont ainsi prêts à mettre en œuvre des pratiques écologiquement intensives.
La baisse de l’agrobiodiversité observée dans les oasis traditionnelles du Sud tunisien n’est pas inéluctable, si l’accès à l’eau est amélioré et si de tels projets de vie fondés sur l’agriculture sont plus aisément réalisables.
Il coule de l’eau sous les ponts surtout ce printemps, les nappes débordent ici et là. C’est le fil du mercredi 17 avril 2024, où l’on voit que l’eau est devenu un enjeu social majeur et politique. Au cœur de batailles de convictions et d’opinions et qu’il est difficile de se mettre d’accord sur un objet aussi clivant et primordial pour définir la place de l’homme et ses activités dans son environnement.
TRIBUNE // Réchauffement climatique, migrations, bétonisation des sols, tourisme de masse, extraction de minéraux, accès à l’eau potable… La Méditerranée n’anticiperait-elle pas les crises environnementales et socio-économiques auxquelles l’Europe fera face dans les prochaines décennies ? Pour Mathieu Mercuriali, architecte et professeur à l’ENSA de Strasbourg, spécialiste de l’impact des infrastructures sur les mondes vivants, les îles de la Méditerranée constituent ainsi un laboratoire d’anticipation – tant des besoins que des solutions – pour la résilience de notre société.
Inquiétudes après l’autorisation d’un herbicide dans les rizicultures de Camargue
L’autorisation provisoire d’un herbicide « très toxique pour les organismes aquatiques » destiné à la riziculture inquiète en Camargue : les écologistes demandent « l’abrogation immédiate de la dérogation accordée » et la maire des Saintes-Maries-de-la-Mer réfléchit à saisir la justice administrative.
Extrait :
Dans sa décision en date du 14 mars 2024, le ministère de l’Agriculture autorise la mise sur le marché de l’Avanza jusqu’au 11 juillet 2024, indiquant que ce pesticide est « très toxique pour les organismes aquatiques » et « entraîne des effets néfastes à long terme ». C’est la quatrième année consécutive que le ministère octroie cette dérogation à la demande du syndicat des riziculteurs.
Hépar, Perrier, Vittel, Contrex... La qualité sanitaire des eaux du groupe Nestlé "pas garantie" selon une expertise
Bactéries, pesticides, Pfas... Un nouveau document de l’Anses confirme la contamination généralisée des sources d’eau minérale naturelle du groupe Nestlé en France. Dans cette note, transmise au gouvernement en octobre dernier, des experts évoquent un "niveau de confiance insuffisant" pour assurer "la qualité sanitaire des produits finis".
Le projet originel :
📌 18 ha à Saint-Georges-sur-Allier, un volume d'eau de 500 piscines olympiques
📌 15 ha à Bouzel soit 5 places de Jaude (en surface en m²).
• Capacité totale de 2 300 000 m3 pompés dans l’Allier.
• L’équivalent de la consommation d’eau annuelle de 42 600 personnes.
• Coût estimé à 25 millions d’euros.
• Financé à 70% par des fonds publics.
⚠️ Notre collectif s'organise pour lutter contre ces projets injustes et écocidaires : rejoignez-nous ! ✊
Si vous ne l'avez pas encore vu, depuis quelques jours en accès libre : "Sainte-Soline, Autopsie d'un carnage" qui revient un an après sur la manifestation pour que l'eau reste un bien commun et que l'on commence à s’interroger sur les pratiques agricoles conventionnelles.
Une production @off & @Reporterre
>ya une raréfaction de l’eau à cause du changement climatique. Une personne sur trois est concernée par le manque d’eau dans le monde, ce qui équivaut à deux milliards de personnes.