Je viens d'apprendre que quelques uns de mes haïkus ont été sélectionnés pour l'anthologie 'Au pied de mon arbre. Haïkus de plantes' aux Éditions Pippa. Un grand merci à Monsieur Georges Chapouthier pour son travail.
Pour plus d'informations et éventuellement commander l'anthologie: 👇🏽
Dans la torpeur de ce grand silence dominical, je perds la notion du temps et mon cœur reste en attente d'un moment rieur.
Tout est plat et étouffé.
Où sont passés les rires poufendeurs, les larmes de joie, les temps où nous nous donnions la réplique, les éclats de voix ?
Je me fonds dans le temps et j'espère dans demain, une bourrasque qui m'emportera ailleurs. #ailleurs#mood#prose#poesie
J’aime mieux la nuit, dit Aïcha,
Tout dort et je puis pleurer en silence.
J’aime mieux le jour, dit Zeineh,
Tout est joie et ma peine reste inaperçue. "
#Introduction
Mais au fait je ne me suis pas présenté !
J'ai quelques amis et pas des moindres, Alain, Michel, Angelo, Momo,..., Dostoïevski, Alexandra David-Neel, Jung,..., Jésus.
( c'était par ordre 🥐 ).
Un peu présent, pas mal absent, maladroit souvent mais pas méchant, un peu dans la lune.
Mon existence n'étant pas super intéressante, je vis comme par procuration en me nourrissant de la vie des autres. Ce n'est pas du voyeurisme c'est pour moi de la survie.
Mais j'ai quelques pôles d'attraction quand-même...mais là tout de suite je ne trouve pas. Si, la #bonnehumeur, le #journal ( au sens #diary ), la verve, les blogs sur la #poésie et l'#écriture, la sécurité et la vie privée en informatique.
Je trouve les infos déprimantes ( elles sont faites pour ça je crois ) et la politique décevante.
Bref vous voyez le type... Merci à celleux ( je n'aime pas trop l'écriture inclusive mais je fais quelques efforts ) qui ne passeront pas leur chemin. 😄😅
Seul je me suis rendu dans les montagnes pour te voir
Ce matin à nouveau nous nous séparons
le cœur libre de toute attache,
tu entreprend un voyage de dix milles li
Là où tu vas il n'y a ni fumée ni feu
Les gens qu'on y croise parlent encore des temps anciens
Tu voyages sans disciple,
un chien blanc pour seul compagnon.
on me dit qu’il faut nommer les lieux
pour que mon voyage soit crédible
on me dit qu’il faut suivre le guide
page après page tel un stratège
qu’il faut faire moisson de souvenirs
qu’il faudra tout rapporter dans le détail
qu’ai-je à faire de tout cela
qu’ai-je à faire de la vraisemblance
des apprentissages des itinéraires
qu’ai-je à faire des preuves irréfutables
des punaises sur la carte
des étiquettes sur la valise
aucun temps
aucune distance
aucun dedans
aucun dehors
aucun moi
aucune chose
rien n'a besoin de se dire
simplement
la lumière déchire les nuages
et il n'y a pas "la lumière"
et il n'y a pas "les nuages"
ils sont une seule "chose"
qui n'est même pas chose -
indicible
en train d'être
sans désignation
Je fus pendant longtemps ouvrier ébéniste,
Dans la ru’ du Champ d’Mars, d’la paroiss’ de Toussaints.
Mon épouse exerçait la profession d’modiste,
Et nous n’avions jamais manqué de rien. —
Quand le dimanch’ s’annonçait sans nuage,
Nous exhibions nos beaux accoutrements
Et nous allions voir le décervelage
Ru’ d’l’Échaudé, passer un bon moment.
Voyez, voyez la machin’ tourner,
Voyez, voyez la cervell’ sauter,
Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
(Chœurs) : Hourra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu !
Nos deux marmots chéris, barbouillés d’confitures,
Brandissant avec joi’ des poupins en papier,
Avec nous s’installaient sur le haut d’la voiture
Et nous roulions gaîment vers l’Échaudé. —
On s’précipite en foule à la barrière,
On s’fich’ des coups pour être au premier rang ;
Moi je m’mettais toujours sur un tas d’pierres
Pour pas salir mes godillots dans l’sang.
Voyez, voyez la machin’ tourner,
Voyez, voyez la cervell’ sauter,
Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
(Chœurs) : Hourra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu !
Bientôt ma femme et moi nous somm’s tout blancs d’cervelle,
Les marmots en boulott’nt et tous nous trépignons
En voyant l’Palotin qui brandit sa lumelle,
Et les blessur’s et les numéros d’plomb. —
Soudain j’perçois dans l’coin, près d’la machine,
La gueul’ d’un bonz’ qui n’m’revient qu’à moitié.
Mon vieux, que j’dis, je r’connais ta bobine,
Tu m’as volé, c’est pas moi qui t’plaindrai.
Voyez, voyez la machin’ tourner,
Voyez, voyez la cervell’ sauter,
Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
(Chœurs) : Hourra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu !
Soudain j’me sens tirer la manch’ par mon épouse :
Espèc’ d’andouill’, qu’ell’m’dit, v’là l’moment d’te montrer :
Flanque-lui par la gueule un bon gros paquet d’bouse,
V’là l’Palotin qu’a just’ le dos tourné. —
En entendant ce raisonn’ment superbe,
J’attrap’ sus l’coup mon courage à deux mains :
J’flanque au Rentier une gigantesque merdre
Qui s’aplatit sur l’nez du Palotin.
Voyez, voyez la machin’ tourner,
Voyez, voyez la cervell’ sauter,
Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
(Chœurs) : Hourra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu !
Aussitôt j’suis lancé par-dessus la barrière,
Par la foule en fureur je me vois bousculé
Et j’suis précipité la tête la première
Dans l’grand trou noir d’ous qu’on n’revient jamais. —
Voilà c’que c’est qu’d’aller s’prom’ner l’dimanche
Ru’ d’l’Échaudé pour voir décerveler,
Marcher l’Pinc’-Porc ou bien l’Démanch’-Commanche,
On part vivant et l’on revient tudé.
Voyez, voyez la machin’ tourner,
Voyez, voyez la cervell’ sauter,
Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
(Chœurs) : Hourra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu !
Un petit texte oublié-retrouvé (février 2017, comme le temps passe)…
VÉNUS
place vide maisons fermées
la petite Vénus veille
quelqu’un sourit juste à côté
c’est l’aîné de nos désirs
qui se rappelle une autre nuit
et voudrait tout revivre
jusqu’à la fin des hivers